A. Oummani a précisé à la MAP en marge de la 47^e édition du Salon internationale du tourisme de la capitale allemande (ITB-2013), que durant les années quatre vingt la capacité d'accueil de la ville d'Agadir ne dépassait pas 6 000 lits, tandis qu'aujourd'hui ce nombre a augmenté cinq fois pour atteindre 30 000 lits, relevant que la région a perdu 3/4 de touristes allemands.

Cette baisse est attribuable, selon le responsable, à des causes structurelles qui se manifestent au niveau du produit touristique marocain en général qui n'a pas connu de développement dans un contexte marqué par une concurrence acharnée, notant que le tourisme national souffre également du manque d'animation et de musées pour attirer plus de touristes.

Et d'ajouter que le budget qui a été alloué à l'office National Marocain du Tourisme en 1997 ne dépassait pas 3 millions DH, considérant que ce montant "est insuffisant pour promouvoir et commercialiser le produit marocain".

Le responsable a, en outre, déploré le manque d'une stratégie à long terme au niveau du secteur de tourisme et souligné que "les lignes aériennes contribuent également à la régression du nombre de touristes", relevant l'importance de la mise en place d'un plan d'action pour organiser des voyages touristiques vers le Maroc avec des dépenses qui s'élèvent à 500 millions DH par an, pour drainer des recettes estimées à 10 milliards de dirhams avec la création de 50 000 postes.

Il a, par ailleurs, fait savoir que le gouvernement, les citoyens et les professionnels devraient développer leurs méthodes de travail en faisant référence aux nouvelles technologies de l'information, notamment l'internet, rappelant que 70% des acteurs touristiques en Grande-Bretagne s'appuient sur ces techniques et 50% en Allemagne.

(MAP)