Le succès au travail, une question d’habileté politique
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Raja Khabcheche
Le 18 mars 2013 à 12h58
Modifié 11 avril 2021 à 2h35
Votre succès au travail dépend de plus en plus de votre capacité à jouer le jeu politique du bureau. Vous n’êtes pas jugés sur votre mérite, mais sur le personnage que vous cultivez. Savoir flatter et adopter la bonne «apparence» est un moyen sûr d'aller de l'avant.
Ce sont les conclusions polémiques et choquantes présentées par Oliver James,psychologue clinicien et journaliste, dans un livre qui fait actuellement boum en Angleterre, Office Politics[1].
Des bêtes à succès qui savent se frayer un chemin
Vous l’avez probablement constaté, ce ne sont pas les personnes les plus intelligentes, ni les plus compétentes, qui occupent les postes de travail les plus importants. Ce sont souvent des personnes au QI plutôt moyen, sans talent particulier au travail, odieuses avec les autres, qui arrivent à se frayer une place au soleil.
Qu’est-ce que ces bêtes du succès savent mieux faire que les autres? Comment survivre dans un environnement de travail pénible?
La première chose à faire, nous dit Oliver James dans la première partie de son livre, est d’apprendre à détecter les personnalités toxiques. La deuxième chose à faire, c’est d’apprendre à devenir un personnage toxique. Toutes les pratiques sournoises qui propulsent vers le haut, les stratégies et techniques qui permettent de triompherd’unejungle peuplée de monstres prédateurs nous sont révélées dans la deuxième partie de l’ouvrage.
Les psychopathes, les machiavéliques et les narcissiques
Selon Oliver James, il y a trois types de personnalités : les psychopathes,les machiavéliques et les narcissiques. Il définit également un quatrième type de personnalité : la «triadique», un mélange explosif des trois autres. La personne est dangereusement dotée de tous les défauts pour atteindre les plus hauts sommets : aucun scrupule, hypocrisie, égocentrisme, manque d'empathie et dédain pour les autres. Staline, Tony Soprano et Gordon Gecko (joué par Michael Douglas dans Wall Street), en sont les parfaits exemples, nous dit James.
De quels moyens user pour atteindre les sommets ou pour s’immuniser contre un patron horrible? James préconise une solution simple : l'employé de bureau opprimé doit adopter un comportement digne du patron toxique. Pour James, les grands principes sont un lot d’actions. Dans une certaine mesure, faire passer ses intérêts avant ceux des autres et s’engager dans la tromperie. Il est beaucoup question de savoir quelles combinaisons de tactiques utiliser et qui visent-elles. James confirme l’efficacité d’une bonne vieille recette mais toujours d’actualité : la flatterie. Mais pour lui, la compétence-clé de la politique de bureau est l’apparence de sincérité. Il dit bien apparence de sincérité, il ne dit pas sincérité.
Selon James, contrairement au domaine de l’industrie manufacturière, les secteurs administratif, universitaire, médical et en particulier l’audio-visuel, où les relations sont essentielles, foisonnent de personnalités triadiques. «Ma femme travaille à la télévision et elle est impeccable … alors je suppose que c'est une psychopathe triadique avec des tendances machiavéliques» dit-il.
Et vous, où en êtes-vous ?