Après le Syndicat national des officiers et marins de la pêche hauturière (SNOMPH), c’est au tour de la Fédération de la pêche maritime et de l’aquaculture (FPMA) de dénoncer l’approche adoptée par Mohamed Laraki dans la gestion de la crise financière de l’Omnium marocain de pêche (OMP). « La FPMA ne peut admettre que des marins, premières victimes de cette crise, soient instrumentalisés dans ce conflit. », peut-on lire dans un communiqué rendu public le 19 mars.

En effet, il y a quelques mois, le top management de l’OMP a décidé d’arrêter ses activités à Tan Tan. Raison invoquée : le refus de la banque du groupe BMCE Bank de renouveler les lignes de crédit. Mais il y a quelques jours, voilà que l’OMP revient à la charge et désigne Aziz Akhannouch comme premier responsable des difficultés financières de l’entreprise et de surcroît de la perte de quelque 1.200 emplois.

« La volonté de lier le sort des marins, actuellement au chômage forcé et sans indemnités, au lancement hypothétique par l’OMP d’un projet sardinier et de construction navale défit toute logique entrepreneuriale.», lance tout de go Abderrahmane Yazidi, SG du SNOMPH.

Le projet en question, prévoit l’équipement des navires côtiers d’une nouvelle technologie, dont le coût ne peut être supporté sans l’aide financière de l’Etat. « Le ministère n’a pas vocation de subventionner ce genre de projet.», commente une source au département d’Akhannouch.

Notons que l’OMP était le plus grand armateur de la pêche hauturière du Maroc. Avec 56 chalutiers congélateurs hauturiers, la société employait plus de 1.200 marins dans le sud du Maroc