Ça valse chez El Ouafa!
S'il y en a un qui doit jubiler, c'est bien Mohamed El Ouafa, ministre de l’Education nationale. Il a réussi à obtenir le départ de nombreux responsables que son prédécesseur n'avait pas réussi à faire bouger.
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Abdellatif El Azizi
Le 28 mars 2013 à 9h57
Modifié 28 mars 2013 à 9h57S'il y en a un qui doit jubiler, c'est bien Mohamed El Ouafa, ministre de l’Education nationale. Il a réussi à obtenir le départ de nombreux responsables que son prédécesseur n'avait pas réussi à faire bouger.
Ce jeu de chaises musicales a provoqué des remous dans les états-majors du Men, où la rumeur se laisse aller à évoquer une véritable « chasse aux sorcières » et des « procédés expéditifs », qui seraient motivés par le refus de nombreux cadres de céder aux méthodes militaires du ministre istiqlalien.
La valse des délégués lui a-t-elle permis de se débarrasser de nombreux délégués qui ne courbaient pas assez l'échine? Possible. Dans le secteur, on reproche allègrement à El Ouafa de gérer le ministère comme une caserne militaire. « On a l'impression que le ministre n'attend pas des cadres et autres responsables pédagogiques qu'ils réfléchissent et fassent valoir leurs arguments, mais tout simplement qu'ils se contentent d'exécuter les instructions ».
En fait, dans la tradition du mammouth, de telles nominations sont tout ce qu'il y a de plus normal en cas de changement de ministre même si dans toute l'histoire de ce département, on n'a jamais vu autant de départs et de mutations.
En effet, 8 sur les 16 directeurs d'académies ont été changés et pas moins de 19 nouveaux délégués ont regagné leur quartier général. Sans oublier les 31 délégués qui ont été mutés dans diverses provinces du royaume.
On admet au ministère de l'Education que ces nominations ont été rapides et massives, mais on précise de même source que « des responsables bénéficiant de protections seraient restés trop longtemps au même poste d'où une incompatibilité flagrante avec les orientations d'un gouvernement décidé à mettre de l'ordre dans le secteur ». Quitte à sortir la trique comme on l'a vu l'année dernière avec l'interdiction faite aux enseignants du public d'enseigner dans le privé. Un enjeu d'autant plus essentiel pour le gouvernement que Benkirane a repris la main sur le dossier de l'éducation, traité naguère directement par le conseiller royal feu Méziane Belfquih.
En effet, Abdelilah Benkirane qui s'exprimait lors d'une rencontre organisée par le ministère de l'Éducation nationale samedi dernier n'a pas manqué de souligner, devant les tout fraîchement nommés directeurs des académies régionales et autres délégués du ministère de l'Éducation nationale, que « la réforme de l'éducation est l'une des priorités fondamentales de ce gouvernement, et le prélude à toute approche réformiste ».
Le chef du gouvernement a réitéré également son engagement à appuyer les efforts déployés par le ministère de tutelle « afin d'examiner les dysfonctionnements soulevés par le ministre de l'Éducation nationale et ce, en vue d'aider à leur redressement et partant, promouvoir le développement du pays ».
Des observateurs ont vu dans la main tendue de Benkirane à El Ouafa un double message, que l'on peut décrypter par un soutien clair et net aux méthodes musclées du titulaire du portefeuille de l'éducation et un niet catégorique à Hamid Chabat qui s'est fixé comme objectif principal de pousser en priorité le ministre controversé vers la sortie en cas de remaniement ministériel.