Immobilier : les ratios d’endettement jugés élevés par les analystes
Les trois immobilières cotées à la bourse de Casablanca ont pu tirer leur épingle du jeu. Mais elles doivent maîtriser davantage leur endettement
Immobilier : les ratios d’endettement jugés élevés par les analystes
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Nabila Fathi
Le 29 mars 2013 à 18h07
Modifié 29 mars 2013 à 18h07Les trois immobilières cotées à la bourse de Casablanca ont pu tirer leur épingle du jeu. Mais elles doivent maîtriser davantage leur endettement
« L’apocalypse redouté dans le secteur n’a finalement pas eu lieu », fait remarquer un analyste financier. En effet, en dehors de la CGI dont lerésultat net part de groupe a accusé une baisse de 16% pour s’établir à 316 millions de DH, les deux autres valeurs (Addoha et Alliances) ont vu leurs résultats nets part de groupe progresser respectivement de 3% et 5%. Presque du sur-place.
Mais un élément interpelle en particulier certains analystes financiers : le niveau d’endettement (ratio dette nette sur fonds propres + dettes nettes) enregistré notamment par Alliances (50%) et Addoha (45,7%). « Ces ratios sont le fruit d’un renforcement massif de l’assiette foncière. Pour corriger le tir et maîtriser en partie leur trésorerie, ces entreprises n’ont pas hésité à proposer une conversion des dividendes en actions » explique un professionnel du marché boursier.
Dégager des flux de trésorerie positifs
L’idée de consolider la structure financière du groupe est d’ailleurs évoquée par Addoha comme étant l’un de ses principaux axes stratégiques de 2013. Il s’agit de « dégager des flux de trésorerie positifs à même d’améliorer son taux d’endettement », peut-on lire en substance dans la note financière publiée vendredi 29 mars. Dans le même objectif, l’immobilière de Sefrioui compte aussi passer par une révision de la planification de son cycle de production, une accélération des encaissements (les réduire de 3mois à l’horizon 2015), une rationalisation des paiements et une maîtrise des frais généraux.
Alliances a d’autres recettes pour renforcer ses fonds propres. L’entreprise va devoir son salut au marché obligataire et à un écoulement massif des produits immobiliers dont la finalisation est prévue à partir de l’année en cours.
Des réalisations qui tranchent avec les objectifs
Le marché boursier émet un autre constat concernant les trois valeurs immobilières. « Elles n’ont pas pu se conformer à leurs business plans », nous confie-t-on.
Prenons le cas d’Addoha par exemple. Malgré une bonne production en logement etune bonne maîtrise de son carnet de commandes, le groupe n’a pas pu atteindre son résultat prévisionnel fixé à 2 milliards de DH. « 2012 a connu l’entrée en vigueur de la nouvelle loi relative à l’organisation de la profession de notaire. Cela a alourdi la procédure d’établissement des contrats de vente » peut-on lire en substance dans la note financière d’Addoha.
En effet, la nouvelle réglementation a fait voler en éclat le principe de guichet unique dont se targuait l’entreprise et qui lui permettait de gagner du temps en signant tous les documents liés à l’acte de vente au siège même d’Addoha.
Les retards accusés au niveau des livraisons de logements portant la signature de Prestgia n’ont pas arrangé les choses non plus. Ce même argument est d’ailleurs avancé par CGI pour expliquer en partie la baisse de son résultat en raison de l’état d’avancement des travaux de la Marina de Casablanca mais aussi de certains projets de logement social.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!