Cinq ans après son lancement, Vireo, l’enseigne de lavage automobile écolo lancée en 2008 possède aujourd’hui une dizaine de centres au Maroc et en France. Et les demandes continuent d’affluer du Maroc, de Tunisie, d’Algérie, de Dubaï et de Montréal…

En 2015, l’opérateur compte inaugurer une quinzaine d’enseignes au Maroc.

« Mon business model apporte une touche novatrice par rapport à la réalité du secteur », explique sans prétention Hicham El Bayed, président de Vireo. Le nom de son enseigne sonne comme un appel de la nature, mais fonctionne aussi comme un renvoi phonétique : « virer l’eau » ou, en latin, «être vert ».  « Pour des besoins marketing, nous utilisons Vireo Car Wash », précise-t-il.

Le succès de l’enseigne tient en partie à son caractère accessible d’un point de vue financier. L’investissement consiste en un équipement rudimentaire puisque le procédé de lavage est très simple : la salissure est récupérée après pulvérisation d’un produit spécifique qui sera essuyé par des serviettes multifibres. Une approche qui permet dès « la deuxième année, une hausse de 25% du chiffre d’affaires», ajoute-il.

« Les Marocains sont sensibles à l’écologie mais pas au point d’en faire un critère déterminant. Ils sont écologistes quand c’est économique », constate Hicham El Bayed. Sur les 900 personnes sondées durant l’étude de marché menée par Vireo, seules 10% adhèrent au concept lorsque l’argument écolo est conjugué à une prestation à valeur ajoutée.

Autre constat : 16 millions de litres d’eau sont dépensés chaque jour par les 3.600 stations de lavage du pays. Un seul lavage engloutit 150 l d’eau, sachant qu’une station lave une dizaine de véhicules par jour. « C’est l’équivalent du remplissage quotidien d’une quarantaine de piscines. Avec la formule que nous proposons, nous disons halte au gaspillage ! », ajoute-t-il. La prestation de nettoyage coûte 50 DH pour la formule classique, mais peut aller jusqu’à 300 DH pour un nettoyage complet, voire 2.000 DH pour un traitement protecteur parfait pour les carrosseries de luxe.

Comment devient-on franchisé Vireo ? 

« L’investissement de départ est très faible, de manière à ce que l’entreprise soit accessible et duplicable facilement », explique Hicham El Bayed. Différentes formules existent. « Vireo Fixe » est destiné aux propriétaires de locaux, qui disposent d’un montant de 100.000 DH. Ils doivent s’acquitter d’une redevance mensuelle fixe de 3. 000 DH. « Vireo Mobile », en cours de développement, cible les petits épargnants, possédant un véhicule utilitaire.

La mise de départ est de 50.000 DH. «Nous formons le franchisé et équipons son véhicule », souligne-t-il. La redevance mensuelle s'établit à 1.500 DH. Le 2 en 1, c’est le pack Vireo Fixe et Mobile avec un droit d’entrée de 130.000 DH et une royaltie fixée à 4.500 DH par mois.

Et ce n’est pas fini ! Breveté en 2012, « la Station Verte » est un concept qui s’inspire ce celui de « l’Eléphant Bleu » en le dotant de la fibre écolo. L’automate fonctionne à l’énergie solaire et il est muni  d’un système de récupération des pluies. « L’idée est de franchiser le brevet. Des démarches ont été entreprises auprès des principaux distributeurs pétroliers de la place », explique l’inventeur.

Dans le « pipe » également, un centre de formation aux métiers du lavage et de l’esthétique automobile destiné aussi bien aux futurs franchisés Vireo qu’aux personnels des concessionnaires automobiles. Quand le lavage auto se fait écolo, la professionnalisation du secteur s’impose.