La ville d’Errahma, des obstacles sur la voie
Les travaux de réalisation de la ville nouvelle Errahma avancent. Par ailleurs, les promoteurs immobiliers contestent une taxe imposée par Lydec et qui permettrait de financer les travaux d’assainissement.
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Nabila Fathi
Le 3 avril 2013 à 19h08
Modifié 27 avril 2021 à 22h16Les travaux de réalisation de la ville nouvelle Errahma avancent. Par ailleurs, les promoteurs immobiliers contestent une taxe imposée par Lydec et qui permettrait de financer les travaux d’assainissement.
Maintenant qu’un accord public-privé portant sur la réalisation des travaux d’aménagement de la voirie reliant Errahama aux routes avoisinantes (Azemmour, El Jadida et Moulay T’hami) est signé, voilà que le projet de construction de ce pôle urbain situé à l’Est de la municipalité de Dar Bouazza bute sur un nouvel obstacle.
En effet, les membres du groupement d’intérêt économique (GIE) constitué d’une vingtaine d’entreprises dont Addoha, Alliances et Akwa immobilier, refusent de s’acquitter de la quote-part imposée par Lydec et qui « peut s’élever à 100 DH par mètre carré », selon Rachid Khayatey, président de l’association des promoteurs du littoral sud de Casablanca (Prolisud).
« Nous avons déjà déboursé environ 1 milliard de DH pour la réalisation de la première phase liée aux travaux de voirie, en concertation avec les autorités locales. Mais nous refusons de payer la nouvelle taxe imposée par Lydec et qui représente entre 30 et 40% du prix d’achat du m2. La Lydec veut ainsi qu’on prenne en charge le financement total de l’installation du réseau eau et électricité», souligne la même source.
Des réunions regroupant les membres du GIE sont programmées pour les jours à venir. A l’ordre du jour : discuter de la pertinence juridique de la taxe et des voies de protestation à mettre en place.
500.000 habitants prévus en 2015
En attendant d’y voir plus clair, le programme de mise à niveau des infrastructures est bien avancé. Il sera financé par les promoteurs dont les projets sont déjà autorisés et les projets ayant déjà reçu l’accord de la commission de travail présidée par la wilaya du Grand Casablanca.
Cette participation s’élève à1.500 DH par unité autorisée pour la catégorie sociale, 6.000 DH pour la catégorie intermédiaire, 8.000 DH pour les villas dont les surfaces sont inférieures ou égales à 300 m² et 12.000 DH pour les villas dont les surfaces sont supérieures à 300 m².
Selon la convention signée entre les opérateurs publics et privés, cette contribution sera déboursée à hauteur de 40% en 2013, 30% en 2014 et 30% en 2015. L’octroi du permis d’habiter reste toutefois tributaire du paiement intégral de ces sommes.
Selon Rachid Khayatey, il est prévu que les travaux de construction démarrent au mois de mai. D’ici à 2015, la ville nouvelle Errahma verra sa population atteindre les 500.000, contre 40.000 en 2011 et 120.000 courant cette année. Un boom démographique qui remonte au programme de recasement des habitants des bidonvilles, déclenché en 2007.