Décélération du rythme de progression des dépôts bancaires en 2012, pour la troisième année consécutive
Le processus d'intermédiation bancaire a été marqué pour la troisième année consécutive par la décélération du rythme de progression des dépôts bancaires collectés auprès de la clientèle, qui se sont établis à 687,7 milliards de DH à fin 2012, en accroissement de 4% après 6,6% en 2011 et 8% en 2010, selon la Direction du Trésor et des finances extérieures.
Décélération du rythme de progression des dépôts bancaires en 2012, pour la troisième année consécutive
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Le 5 avril 2013 à 12h28
Modifié 5 avril 2013 à 12h28Le processus d'intermédiation bancaire a été marqué pour la troisième année consécutive par la décélération du rythme de progression des dépôts bancaires collectés auprès de la clientèle, qui se sont établis à 687,7 milliards de DH à fin 2012, en accroissement de 4% après 6,6% en 2011 et 8% en 2010, selon la Direction du Trésor et des finances extérieures.
L'analyse de la structure de ces dépôts fait ressortir une nette décélération des dépôts à vue qui ont progressé de 4,2% en 2012 contre 7,7% à fin 2011, ramenant leur part dans le total des dépôts collectées à 58,3%, précise la DTFE dans sa note de conjoncture pour le mois de mars.
Quant aux comptes d'épargne, malgré le ralentissement de leur progression passant de 9,2 pc en 2011 à 8,2 pc en 2012, leur part dans le total des dépôts bancaires s'est amélioré de 0,6 point, pour atteindre 16,2% contre 15,6% un an auparavant.
En revanche, les comptes à terme et bons de caisse auprès des banques ont poursuivi leur évolution négative en enregistrant un recul de 1,8 pc contre 0,2% seulement en 2011. Leur contribution dans les dépôts collectés auprès de la clientèle s'est ainsi dégradée de 1,3 point, pour se situer à 21,1% contre 22,4% en 2011.
A cet effet, le taux d'emploi calculé sur la base du rapport entre les créances et les dépôts bancaires, s'est situé à 104,4% en 2012 en augmentation de 0,5 point par rapport à l'année précédente.
Face à la décélération du rythme de croissance des dépôts, les ressources des banques ont été soutenues par la mobilisation de ressources de marché à travers l'émission active des certificats des dépôts et des dettes subordonnées.
A cet égard, l'encours des certificats de dépôts à durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans s'est renforcé de 15,5% en 2012, explique la note.
La DTFE a noté, par ailleurs, que la régression du rythme de progression des dépôts bancaires est attribuable à la faiblesse de la création monétaire. En témoigne, durant l'année 2012, l'évolution de l'agrégat de monnaie M3 qui a fait ressortir une décélération par rapport à l'année précédente en enregistrant une hausse de 5,2% contre 6,5% un an auparavant.
Cette évolution est le résultat de la décélération de l'ensemble des composantes monétaires, à l'exception des autres actifs monétaires qui ont connu une accélération de leur rythme d'évolution en enregistrant une hausse de 5,8% au lieu de 4,8%, un an auparavant.
En effet, la circulation fiduciaire a enregistré une hausse de 4,3 pc en 2012 contre 9,4% en 2011. Ainsi, la monnaie scripturale s'est accrue de 4,7% contre 5,8%, et les placements à vue de 8,2% au lieu de 9,5%.