Ce matin au Maroc
Education nationale. Le ministère de l’Education nationale vit de mettre en ligne une liste mise à jour des logements de fonction appartenant au ministère et occupés illégalement. Cette mise à jour intervient après des contestations reçues par le ministère et qui se sont avérées fondées. Quelques contestations ont été également enregistrées pour la liste des fonctionnaires fantômes du ministère. Ces différentes contestations sont peu nombreuses. Ce qui sort de l’ordinaire dans cette affaire, c’est que le puissant ministre issu d’un puissant parti, a manifestement besoin de recourir à cette forme de publicité (dénonciation par voie de communiqué des fraudeurs) pour obtenir gain de cause contre les fonctionnaires fantômes, les occupants illégaux de logements et le personnel détaché. Pourquoi n’a-t-il pas recours à la Justice ? Soit qu’il ne croit pas en son efficacité, soit que ses dossiers ne sont pas solides… Pour consulter les nouvelles listes des logements illégalement occupés, cliquer ici.
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admin
Le 9 avril 2013 à 6h28
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Education nationale. Le ministère de l’Education nationale vit de mettre en ligne une liste mise à jour des logements de fonction appartenant au ministère et occupés illégalement. Cette mise à jour intervient après des contestations reçues par le ministère et qui se sont avérées fondées. Quelques contestations ont été également enregistrées pour la liste des fonctionnaires fantômes du ministère. Ces différentes contestations sont peu nombreuses. Ce qui sort de l’ordinaire dans cette affaire, c’est que le puissant ministre issu d’un puissant parti, a manifestement besoin de recourir à cette forme de publicité (dénonciation par voie de communiqué des fraudeurs) pour obtenir gain de cause contre les fonctionnaires fantômes, les occupants illégaux de logements et le personnel détaché. Pourquoi n’a-t-il pas recours à la Justice ? Soit qu’il ne croit pas en son efficacité, soit que ses dossiers ne sont pas solides… Pour consulter les nouvelles listes des logements illégalement occupés, cliquer ici.
Sahara. Le très attendu rapport de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU au sujet du Sahara, demande une solution urgente à se problème, en raison des risques d'instabilité dans toute la région du nord ouest africain. Le rapport pointe la radicalisation constatée dans les caps de Tindouf et les risques de contagion malienne.
Bourse de Casa. Les rumeurs concernant une cession partielle ou totale de la Société de Bourse de Casablanca sont infondées, avons-nous appris. Toute modification du capital de la Bourse est soumise à l’approbation préalable du ministre des Finances, tandis que le Dahir de 2011 fixe pour tout actionnaire un plafond à ne pas dépasser.
Espagne-Maroc. Une association des entrepreneurs victimes d'extorsion au Maroc (AAEM) a demandé une rencontre avec les ambassadeurs marocain et européen à Madrid. Au cours de son récent séjour en Espagne, le ministre délégué aux AE, Youssef Amrani, leur a conseillé de s’adresser à la justice. Cette association existe depuis deux ans et regroupe quelques entrepreneurs qui se disent victimes d’extorsion.
Affaires. Le ralentissement de l’activité retentit sur le climat des affaires ou le secteur bancaire constate des retards de paiement et des difficultés de trésorerie.
Cacophonie. Le gouvernement a-t-il le droit, par un simple décret, de bloquer des investissements prévus dans la Loi de Finances 2013 ? Autrement dit, un décret peut-il bloquer l’exécution d’une loi ? C’est ce qu’a fait le gouvernement avec la suppression des 15 milliards de DH d’investissements, décidée dans le cadre du conseil de gouvernement de jeudi dernier.
Du côté de la majorité, nous assistons à une sorte de guérilla entre les différentes composantes, chacun devant ses troupes, se faisant fort de tout bloquer. Le gouvernement ne diffuse aucune explication, hormis des communiqués qui n’apportent ni détails ni précisions.
Médias. Concernant le Livre blanc et le projet de loi sur la presse électronique (voir notre édition d’hier), un lecteur nous fait remarquer que l’organisation du secteur est dans l’intérêt de l’Etat, car comment contrôler, voire maîtriser un site hébergé par un serveur étranger ? Et qu’elle est dans l’intérêt du secteur car il a besoin d’un code de déontologie et d’une reconnaissance dans l’exercice de sa mission. Nous ajoutons, puisqu’il nous pose la question, que la question de la subvention ne doit pas être une priorité. La manière dont la subvention a été distribuée à la presse écrite n’est pas le bon exemple à dupliquer. La meilleure subvention doit être indirecte, par exemple au profit des salaires des journalistes (une incitation fiscale par exemple).
Révolutions arabes. Yadh Ben Achour qui est l’un des plus grands penseurs arabes contemporains, observateur et acteur de la révolution tunisienne, publie un intéressant article sur son propre blog : « La révolution et ses deux contradictions ». Les deux contradictions, en l’occurrence, sont la justice sociale qui ne peut se régler par des mesures de court terme et qui recouvre des intérêts contradictoires ; et la place de la religion. Un article que l’on lira avec intérêt. A signaler ces deux passages : « Malgré l'homogénéité et la ressemblance des situations, les différents Etats arabes présentent des différences notables d'ordre historique, sociologique, politique et culturel qui empêchent toute généralisation hâtive. Si lecas marocain démontre qu’il est une exception et que la royauté reste le plus sûr rempart contre tous les extrémismes, on peut dire de chaque cas, l’Algérie, la Libye, le Yémen, la Syrie, qu’il est une exception ».
Et celui-ci : « Cette question [la justice sociale], à la fois la plus difficile et la plus complexe, ne peut être résolue par des mesures exclusivement politiques et la grande illusion des militants révolutionnaires qui défendent, sans doute de bonne foi, la justice sociale immédiate, est de croire qu'ils peuvent la réaliser par de telles mesures à caractère volontariste ».
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