Cetim Maroc investit 6 millions d’euros pour doubler sa production
La filière aéronautique est en plein essor. Pour répondre à la demande du marché croissant, Cetim Maroc injecte plus de 6 millions d’euros.
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Dalal Saddiqi
Le 9 avril 2013 à 6h35
Modifié 9 avril 2013 à 6h35La filière aéronautique est en plein essor. Pour répondre à la demande du marché croissant, Cetim Maroc injecte plus de 6 millions d’euros.
La filiale marocaine du Centre technique des industries mécaniques Cetim France a fait bien du chemin depuis sa création en novembre 2006. Son DG, Karim Cheikh, qui avait alors été détaché du Cetim pour diriger la filiale marocaine du groupe français pour lequel il travaille depuis 1996, se souvient être arrivé au Maroc avec une page blanche. Mais la signature d’un grand contrat pour Safran dès fin novembre 2006 avait donné un véritable coup de fouet au lancement de cet opérateur. Le seul en Afrique et dans le monde arabe habilité à faire la caractérisation des pièces, et donc à émettre des déclarations de conformité qui permettent de déclarer qu’un lot de pièces est bon. Les produits sont alors testés et passent par la métallurgie et les essais mécaniques. « Un métier très particulier qui demande des habilitations, du personnel, des moyens très pointus. Mais également un très bon suivi, des certifications régulières et une bonne traçabilité », nous déclare le DG de Cetim Maroc.
Un démarrage record
Dès janvier 2007, Cetim cherche à s’installer. Une fois l’emplacement trouvé, les travaux sont lancés dès le mois de mars dans la technopole aéronautique de Nouaceur, à quelques mètres de l’aéroport Mohammed V et le laboratoire est prêt en juillet. « Parallèlement, nous avons importé les machines et embauché puis formé le personnel pendant plus de 3 mois au niveau du siège en France. Et en juillet-août, nous avons obtenu notre qualification Safran pour opérer sur les pièces aéronautiques », se souvient Karim Cheikh. Résultat des courses : en octobre 2007, la production est lancée.
Depuis, Cetim Maroc est également qualifié Airbus. Karim Cheikh nous confie d’ailleurs travailler aujourd’hui « sur des types de moteurs civils et militaires. Il s’agit notamment du CFM56 de Safran qui équipe les Airbus A320 et les Boeing 737 ». Cetim Maroc travaille également sur de nouveaux programmes comme le moteur LEAP qui va équiper les prochaines générations des A320 et A321 Neo, et équiper en monosource les B737-800, ce qui permettra de réduire la consommation de kérosène. « Cela surprend les gens lorsqu’ils apprennent que nous faisons tout cela, à Casablanca », nous déclare fièrement ce DG. Opérant essentiellement pour des opérateurs européens comme la France, l’Allemagne, la Belgique et l’Angleterre, la filiale de Cetim Franceambitionne de passer de l’autre côté de l’atlantique.
Investir pour soutenir sa croissance
Bien que Cetim Maroc opère dans des secteurs très variés tels que l’automobile, l’industrie mécanique et le ferroviaire, ces activités restent marginales par rapport à l’aéronautique. Représentant 90% du chiffre d’affaires de Cetim Maroc, c’est cette filière qui booste son activité.
Depuis sa création, Cetim Maroc a d’ailleurs triplé son chiffre d’affaires, passant de 11 millions de DH en 2008 à 35 millions en 2012. La filiale prévoit même un chiffre d’affaires de 50 millions en 2013. Victime de son succès, ses moyens sont aujourd’hui saturés : « espérons que cela puisse continuer », commente son DG. C’est donc tout naturellement que sa maison mère a consenti d’injecter 6 millions d’euros pour doubler sa capacité de production en construisant un deuxième laboratoire de 1500m², non loin du premier, et de l’équiper de nouvelles machines.
La famille Cetim Maroc s’agrandit
Parallèlement à sa croissance, le besoin en ressources humaines de Cetim Maroc s’est accru. Alors qu’à son lancement, ils étaient à peine quatre à porter le projet, aujourd’hui l’équipe compte 40 salariés et l’objectif fixé à 2014 est de porter ce chiffre à 100 personnes.