La grève des taxis suspendue, les Casablancais peuvent respirer
La décision a été prise in extremis. La veille de leur « marche de la dernière chance », les taxis Casablancais ont obtenu un rendez-vous décisif, et suspendu leur action… jusqu’à nouvel ordre.
La grève des taxis suspendue, les Casablancais peuvent respirer
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Dalal Saddiqi
Le 11 avril 2013 à 11h55
Modifié 11 avril 2021 à 2h35La décision a été prise in extremis. La veille de leur « marche de la dernière chance », les taxis Casablancais ont obtenu un rendez-vous décisif, et suspendu leur action… jusqu’à nouvel ordre.
Suite à une série de jugements, contraignant les exploitants d’agréments de taxis à les rendre à leurs propriétaires sous peine de prison, cinq fédérations professionnelles s'étaient alliées pour appeler à la grève. Les taxis rouges et blancs s’étaient fixé rendez-vous le 11 avril 2013 à 10 heures devant le centre commercial de l’Avenue Mohammed VI pour entamer une marche jusqu’à la Cour d’appel, pour un sit-in avenue Pasteur. Leur principale revendication ? La non-application de la circulaire 61 émise par le ministre de l’Intérieur Mohand Laenser le 9 juillet 2012 et qui « recommande aux services concernés de n’accepter les demandes de dissolution des contrats d’exploitation sous aucun prétexte ». (Cliquer ICI pour plus de détails)
Les négociations sont ouvertes
Mais deux jours avant ce que les taxis avaient appelé « la marche de la dernière chance », Mabrouk Bouchaïb, S.G. de la Confédération des ouvriers marocains, est contacté par le gouverneur de la Préfecture de l’arrondissement Al Fida, Mohamed El Arif. Mandaté par Mohamed Boussaid, Wali de la Région du Grand Casablanca et Gouverneur de la Préfecture de Casablanca Anfa, il demande à M. Bouchaïb ce que les professionnels des taxis attendent de cette marche et propose de répondre à leur requête pour avorter ladite grève, qui allait démarrer depuis l’arrondissement dont il est responsable.
M. Bouchaïb réunit donc ses confrères des autres fédérations professionnelles et tous sont d’accord pour suspendre l’avis de grève, si et seulement si une rencontre avec le président et le procureur du roi du Tribunal est organisée. Mohamed El Arif les reçoit donc à la préfecture et s’engage à arranger un rendez-vous, dès vendredi matin.
Pendant ce temps…
Les fédérations des professionnels, satisfaites par ce premier pas vers le dialogue, ont cependant du pain sur la planche. La rencontre avec la justice étant arrangée, il leur reste à discuter avec la Wilaya du renouvellement systématique à leur échéance des contrats de location d’agréments de taxis. Et ce par des contrats-types, tels que prévu par la fameuse circulaire 61 de Laenser.
Dès mercredi, ils frappent à la porte d’Ahmed El Ouazzani Thami, gouverneur chargé du secrétariat général à la Wilaya du Grand Casablanca. Encore une fois, ils seront satisfaits de leur échange : A. El Ouazzani Thami leur promet en effet le renouvellement automatique des contrats expirés, et ce dès réception de la demande expresse formulée par les exploitants de ces agréments. Une bonne nouvelle, donc, pour la profession. Qui reste cependant discutable car le renouvellement est conditionné par un écrit préalable et donc n’est toujours pas systématique, alors même que c’est le cas dans les autres villes comme Mohammedia et Settat. Cette obligation de réclamation reste en travers de la gorge des fédérations syndicales et fera l’objet de futures négociations, mais elles reconnaissent qu’il s’agit, là encore, d’un grand pas en avant.
Une rencontre décisive
C’est donc vendredi 12 avril à 10 heures qu’est prévue la rencontre des fédarations professionnelles avec Abdelaziz Chakrouf, président du tribunal de première instance pénal d’Aïn Sebaâ et Hassan Matar, procureur du roi près ce même tribunal.
Au menu, des discussions pour mettre fin aux jugements et aux peines de prison des exploitants d’agrément ayant acquitté leurs loyers, mais aussi les retraits de permis trop longs qui pénalisent les professionnels (Art 167-168-169 du code de la route). Une doléance qui n’avait pas été notifiée dans l’appel à la grève du 11 avril mais qui fait partie des revendications des taxis depuis l’avènement du nouveau code de la route.
Cette rencontre, si elle est réussie, signera donc la fin de l’avis de grève et les parties réunies, tribunal, wilaya et taxis rédigeront un rapport à l’adresse du Ministère de la Justice. En cas d’échec des négociations, la menace de la grève des taxis pèsera de nouveau sur les Casablancais. A suivre…
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