« Une décision contraire à la constitution »
Pour le président du Centre maghrébin pour les études sur la sécurité et l'analyse des politiques, il faut profiter du Printemps arabe pour drainer davantage d'investissements étrangers.
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Majdouline Lahlou
Le 12 avril 2013 à 16h02
Modifié 12 avril 2013 à 16h02Pour le président du Centre maghrébin pour les études sur la sécurité et l'analyse des politiques, il faut profiter du Printemps arabe pour drainer davantage d'investissements étrangers.
« Sur la forme, cette décision qui a fait l’objet d’un décret est contraire aux principes établis par la nouvelle constitution.
Selon l’article 75 de la nouvelle constitution, les dépenses d’investissement font l’objet de vote à l’occasion de l’élaboration de la loi de Finances et, en cas de modification, il faut établir un projet de loi de Finances rectificative à soumettre au parlement à qui la nouvelle constitution accorde une place très importante.
Sur le fond, le montant gelé est sans impact sur les équilibres budgétaires et ne pourra jamais résoudre les problèmes dont souffre aujourd’hui l’économie marocaine. Au contraire, c’est une décision qui vient au détriment des petites et moyennes entreprises qui seront les premières à subir les répercussions de l’arrêt de certains projets d’investissement.
Pas de vision à long terme de la part du gouvernement
Le gouvernement actuel a toujours donné la priorité aux débats politiques sans pour autant s’intéresser à la croissance économique. Cette stratégie a aggravé la situation des finances et de l’économie marocaine en général. Il faut noter également l’absence de planification et de prévision, ainsi que l’absence d’une bonne gestion des crises.
Il est en effet important aujourd’hui de donner la priorité aux réformes nécessaires pour faire redémarrer l’économie du pays et ce à travers, principalement, l’amélioration des recettes de l’Etat. Il faut également essayer de profiter des printemps arabes pour drainer davantage d’investissements étrangers au Maroc. »