La Délégation des droits de l'Homme dément toute fatwa au sujet de l'apostasie
Dans une déclaration à Médias 24, Mahjoub El Hiba, délégué interministériel aux droits de l'Homme, dément avoir reçu une fatwa sur l'apostasie.
La Délégation des droits de l'Homme dément toute fatwa au sujet de l'apostasie
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B. S.
Le 16 avril 2013 à 19h01
Modifié 27 avril 2021 à 22h16Dans une déclaration à Médias 24, Mahjoub El Hiba, délégué interministériel aux droits de l'Homme, dément avoir reçu une fatwa sur l'apostasie.
L'info a été reprise en boucle sur des radios toute la journée de mardi, avec force commentaires et avis d'experts. Selon un quotidien paru hier, le Conseil des oulémas a émis une fatwa en vertu de laquelle tout musulman qui abjure sa foi doit être tué. Selon la même source, cette fatwa a été transmise à la Délégation ministérielle des droits de l'Homme dans le cadre de la préparation d'un rapport sur les droits civils au Maroc. Une grande émotion s'empare des Marocains et les réseaux sociaux s'enflamment.
Contacté par nos soins, le délégué interministériel des droits de l'Homme, Mahjoub El Hiba, a totalement démenti cette info: "il n'y a eu ni fatwa, ni avis, ni même contact avec le Conseil des oulémas du Maroc".
M. El Hiba nous explique le processus de préparation des rapports initiaux et périodiques destinés soit aux organes de traité (comités d'experts supervisant le respect des droits humains par les pays membres), soit au Conseil des droits de l'Homme qui se trouve à Genève.
Les rapports sont préparés de façon participative, avec tous les départements ministériels concernés, d'une manière transversale, en associant les parties prenantes comme le CNDH, l'instance de lutte contre la corruption, le médiateur et des ONG.
Le 6e rapport sur les droits civils et politiques a fait l'objet, explique M. El Hiba, de cette même démarche participative, qui avait commencé avec la définition des termes de référence. "Le projet est en train d'être finalisé et ne contient aucun point de vue, ni avis, ni fatwa, ni de près ni de loin, relatifs à la question de la liberté de conscience. La délégation interministérielle des droits de l'Homme n'est pas habilitée à solliciter un quelconque avis au Conseil des oulémas".
Mise à jour: Le portail Lakome (ici) publie ce mercredi le fac similé de la page 285 du recueil de fatwas publié début mars par le conseil des oulémas et selon lequel l'avis relatif à l'apostasie est exprimé en réaction à la lettre adressée par la Délégation au ministère des Habous, dans le cadre de la préparation de son rapport.
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