L’un des plus vieux partis politiques du pays se dotera, dans deux ans, d’un nouveau siège central à Hay Riad. Le premier coup de pioche du « pavillon blanc » a eu lieu la semaine dernière. Et ce sont Fikri Benabdallah et Rachid Andaloussi, deux militants du PPS et architectes fort connus sur la place, qui sont en charge du projet.

« En imaginant ce nouveau siège, nous avons voulu répondre à plusieurs critères qui sont la philosophie du parti, son idéologie et sa représentativité. C’est dans cet esprit que nous avons conçu un bâtiment monolithique, simple et lisible au premier coup d’œil », explique Rachid Andaloussi. Et d’ajouter, « l’architecture polie, épurée et à l’horizontale exprime le rattachement à la terre et évite une monumentalisation du siège. C’est aussi une manière de construire à une échelle humaine. Et c’est presque une non-architecture ».

Le mot simplicité s’applique également aux matériaux utilisés, et qui proviendront des quatre coins du pays : marbre gris du sud, d’un excellent rapport qualité-prix pour le revêtement du sol, cèdre d’Ifrane pour les boiseries… « La philosophie architecturale est marocaine, mais le siège sera moderne, d’influence contemporaine », selon les concepteurs du projet.

Erigé sur un terrain de 400 m2, le nouveau siège sera composé de deux sous-sols -éclairés naturellement grâce à un jeu de double hauteur-, d’un rez-de-chaussée et de quatre étages.

Un atrium sera situé à l’entrée alors qu’un mur cimaise permettra d’afficher l’histoire du parti et d’exposer des photos de ses figures emblématiques. Le bâtiment est certes vitré  pour capter la lumière; mais pour éviter l’effet de serre et permettre une économie d’énergie, un brise-soleil en moucharabieh métallique blanc recouvrera le tout de l’extérieur. « Le blanc est une couleur qui réagit bien à la lumière tout en donnant de la fraîcheur», selon Rachid Andaloussi.

Le nouveau quartier général du PPS mobilisera un investissement d’environ 20 millions de DH, financé par les donations des membres. Les souscriptions sont toujours ouvertes afin de rassembler cette somme.  

Ce n’est pas la première fois que Fikri Benabdallah et Rachid Andaloussi travaillent en binôme. Ils en ont déjà fait l’expérience dans le cadre de l’aménagement de la vallée du Bouregreg, de la réhabilitation de la médina d’Azemmour, de la rénovation de la wilaya d’Oujda ou encore dans le cadre du projet Baba Al Bahr à Salé.