Sahara. Une source anonyme du Quai D’Orsay indiquait hier au quotidien Le Monde que la France n’emploierait pas le droit de véto si un projet de résolution américain visant à élargir les attributions de la Minurso était présenté. Cette déclaration qui vaut ce que valent les propos anonymes, ne signifie pas du tout que la France lâche le Maroc. Des tractations vont avoir lieu en coulisses, c’est évident.

Un lecteur rebondit sur notre commentaire d’hier, pour nous demander quels sont els arguments que le Maroc peut faire prévaloir. En voici quatre :

-l’universalité des droits de l’Homme. C’est un concept évident qui impose de déconnecter la défense des droits humains de tout agenda politique. Il est clair que cela ne serait pas le cas si le projet de résolution américain était présenté.

-les progrès du Maroc en matière de droits humains. On ne peut pas les constater, les louer, les encourager, comme le font les instances internationales et les grandes puissances puis prendre une telle décision.

-la crédibilité du plan d’autonomie. Le Maroc a fait un grand pas, il ne doit pas être le seul à faire des concessions.

-les intérêts stratégiques. La guerre au Mali, tout comme les évolutions récentes dans la région et au Proche Orient, montrent bien que le terrorisme se greffe facilement et efficacement sur les conflits territoriaux.

Sahara (suite). Le quotidien international saoudien Acharq Al Awsat, généralement bien informé, affirme que le projet de résolution américain relatif à l’élargissement des attributions de la Minurso, est né d’une initiative isolée (de l’ambassadrice Susan Rice) et qu’il ne reflète pas les positions de l’administration américaine. Selon le quotidien qui cite des « sources diplomatiques concordantes » à New York et Washington, la Maison Blanche n’a jamais donné son accord. Selon les mêmes sources, le ministre de la Défense a exprimé son mécontentement, estimant qu’il n’est pas dans l’intérêt des Etats Unis de sacrifier un allié stratégique comme le Maroc. Lire l’article ici.

Controverse ?  Cela se veut des controverses, au sens des débats célèbres qui ont fait date dans l’histoire des idées. Mais cela devient des spectacles. Les débats Assid-Zemzemi deviennent des spectacles et se focalisent sur le sexe. Le dernier en date a eu lieu mercredi 18 avril à l’ISIC de Rabat. Zemzemi n’a pas le monopole de la parole islamique et Assid n’a pas le monopole de la réflexion laïque.

Débat. A lire. Une interview du penseur (et poète) syrien Adonis : Si les Frères musulmans ou les salafistes l’emportent en Syrie, il nous faudra au moins un siècle pour nous débarrasser de leur dictature. Ici.