La Tunisie obtient un prêt de 1,75 milliards de dollars de la part du FMI
La Tunisie a enfin obtenu la facilité de caisse tant attendue, de la part du FMI. Le pays a des problèmes d'instabilité, de déficit budgétaire, de recul de la croissance et de mauvaise gouvernance.
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Le 20 avril 2013 à 12h28
Modifié le 20 avril 2013 à 12h28La Tunisie a enfin obtenu la facilité de caisse tant attendue, de la part du FMI. Le pays a des problèmes d'instabilité, de déficit budgétaire, de recul de la croissance et de mauvaise gouvernance.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi 19 avril 2013 être parvenu à un accord de principe avec les autorités tunisiennes en vue de l'octroi d'une facilité de caisse à la Tunisie pouvant aller jusqu'à 1,75 milliards de dollars.
L'accord, qui doit encore recevoir l'aval du conseil d'administration du Fonds, serait valable sur une durée de deux ans, a précisé le Fonds dans un communiqué.
Une fois approuvé, cet accord "soutiendrait le programme économique des autorités tunisiennes destiné à protéger la stabilité budgétaire et extérieure [du pays], promouvoir une croissance plus forte et bénéficiant davantage au plus grand nombre, et s'attaquant aux déficiences les plus importantes du secteur bancaire", ajoute le texte.
Le directeur-adjoint Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Amin Mati, avait indiqué mardi à Tunis, que le crédit devrait être assorti d'un taux d'intérêt de 1,08%. En échange de cette assistance financière, la Tunisie s'est engagée à un programme de réformes économiques recommandées par le Fonds.
"La mise en oeuvre d'un ensemble de mesures adéquates contribuera à protéger la stabilité macroéconomique et financière et, associée à un meilleur équilibre des dépenses publiques aidera à rétablir une marge de manoeuvre budgétaire pour les dépenses sociales et d'investissement prioritaires", écrit le Fonds.
Minée par l'instabilité politique, des conflits sociaux à répétition et des investissements en berne, la croissance tunisienne est restée insuffisante pour véritablement entamer le mal endémique du pays qu'est le chômage (17% de la population active environ).
Or, la révolution de janvier 2011 avait été largement nourrie par la misère et le manque d'emplois, particulièrement pour les jeunes.
Les conflits sociaux et les grèves, parfois violents, se sont multipliés ces derniers mois, accroissant encore la frilosité des investisseurs. La situation économique s'est cependant largement améliorée par rapport à l'année 2011, lorsque la Tunisie avait connu une grave récession.
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