Israël : colère des compagnies aériennes après un accord avec l'UE
Le gouvernement israélien a ratifié dimanche l'accord « Open Skies » de dérégulation du transport aérien avec l'UE, qui prévoit un plus grand accès des compagnies européennes au marché local, déclenchant la colère des employés de leurs concurrentes israéliennes.
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AFP
Le 22 avril 2013 à 10h39
Modifié 22 avril 2013 à 10h39Le gouvernement israélien a ratifié dimanche l'accord « Open Skies » de dérégulation du transport aérien avec l'UE, qui prévoit un plus grand accès des compagnies européennes au marché local, déclenchant la colère des employés de leurs concurrentes israéliennes.
« Le but de la réforme que nous avons approuvée aujourd'hui est de réduire le coût des voyages aériens à destination et en provenance d'Israël et d'accroître le tourisme », a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué, précisant que la finalisation de l'accord était en cours depuis plusieurs années.
« Nous continuerons à encourager les réformes afin de réduire le coût de la vie et d'accroître l'efficacité des services aux Israéliens », a souligné M. Netanyahu, un tenant du libéralisme économique.
Il a précisé que les ministres des Finances et du tourisme disposaient de 45 jours pour répondre aux objections soulevées avant la ratification de l'accord dimanche par le Conseil des ministres, une simple formalité.
Les trois compagnies aériennes israéliennes --El Al, Arkia et Israir-- sont fermement opposées à cet accord, affirmant qu'il se traduira par une vague de licenciements.
« Mettre en application l'accord "Open Skies" dans sa version actuelle aura des conséquences graves, et mettra à mal fatalement et irréversiblement l'aviation civile en Israël », a prévenu le dirigeant de la centrale syndicale Histadrout, Ofer Eini, qui redoute de nombreuses suppressions d'emplois.
Dans un courrier adressé à M. Netanyahu, il avait appelé le Premier ministre « à renoncer à trancher sur ce dossier en conseil des ministres et à entamer un processus de dialogue et de négociations sur cet enjeu national essentiel ». Des salariés de la compagnie nationale El Al, qui appartient depuis 2005 à des actionnaires privés, ainsi que des compagnies charter Arkia et Israir ont cessé le travail dimanche à 05H00 locales (02H00 GMT), sans préciser la durée prévue de leur grève.
A l'arrivée des ministres pour leur réunion hebdomadaire présidée par M. Netanyahu, plus de 500 manifestants en colère ont débordé le cordon de sécurité et tenté de les empêcher de rejoindre le bureau du Premier ministre, selon la police et l'AFP.
Les protestataires ont incendié des pneus et des échauffouréesont éclaté avec la police et les forces anti-émeutes appelées en renfort, a constaté un journaliste de l'AFP. Huit personnes ont été interpellées.
Les manifestants, arborant des drapeaux israéliens et réclamant une « justice dans les airs », ont distribué des tracts affirmant que l'accord ne garantissait pas une concurrence loyale entre les compagnies aériennes israéliennes et européennes.
L'accord « Open Skies », signé en mars 2012 entre Israël et l'Union européenne, vise à ouvrir et intégrer leurs marchés respectifs. En vertu de cet accord, les compagnies aériennes européennes pourront opérer des vols directs vers Israël à partir de n'importe quel pays, et les mouvements des compagnies israéliennes dans l'UE seront facilités, ce qui devrait réduire les coûts de transport pour les passagers.