Rien n’est encore joué. La réunion « privée » du Conseil de sécurité lundi matin 22 avril 2013 n’est pas allé plus loin que les échanges et les exposés. Le point litigieux, c’est-à-dire l’avant projet américain d’étendre les prérogatives de la Minurso, n’a pas été évoqué d’une manière publique, selon les différentes sources et recoupements. Le Conseil doit en principe passer au vote jeudi mais un report est possible, à condition de ne pas dépasser la date butoir du 30 avril.

La réunion a commencé lundi à 10.00, heure locale, et a duré 2 heures et trente mn. L’envoyé personnel du secrétaire général, Christopher Ross, était invité à faire un compte-rendu de sa récente tournée dans la région. Le rapport du secrétaire général a été également discuté.  A leur sortie, les membres du Conseil ont évité le point presse et n’ont donc pas fait de déclaration.

Les seules infos qui ont filtré sont une déclaration du représentant français affirmant qu’il y avait en parallèle, des discussions bilatérales maroco-américaines. Il a également été affirmé de sources sûres, au Maroc et en Espagne, que la Russie ne soutiendra pas l’avant-projet américain, tout comme la France et l’Espagne.

Au-delà des arguments politiques, le Maroc a fait valoir un argument juridique de poids : en effet, la présence de la Minurso et les discussions au sein du Conseil, se font dans le cadre du Chapitre VI de la charte de l’ONU. Il n’est pas possible d’imposer une extension des prérogatives de la mission sans qu’il y ait urgence et menace touchant à la sécurité.