Comment le Plan Maroc Vert est en train de changer le Maroc
Le plan Maroc Vert en chiffres dresse l'impressionnant bilan de ses cinq années d'existence.
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N. E.
Le 23 avril 2013 à 21h01
Modifié 23 avril 2013 à 21h01Le plan Maroc Vert en chiffres dresse l'impressionnant bilan de ses cinq années d'existence.
Le grand rendez-vous annuel de l’agriculture s’est ouvert hier à Meknès sous la présidence du Roi Mohammed VI qui était accompagné de son hôte le Président Bongo. Le Chef de l’Etat gabonais a en effet fait de l’agriculture l’une de ses priorités et il n’a pas caché son intérêt à la mise en place de diverses formes de partenariat avec le Royaume.
L’après-midi de ce mardi 23 avril a été consacrée à l’inauguration officielle, suivie des Assises de l’agriculture. Le SIAM proprement dit ouvrira ce mercredi et se prolongera jusqu’à dimanche. La ville de Meknès et probablement toute la région ne parle que de cet événement. Tout le Maroc devrait en faire de même, car on a bien vu, à l’occasion du bilan dressé par Aziz Akhannouch, que le plan « Maroc Vert est en train de changer l’agriculture » et que l’agriculture contribue à changer le Maroc.
Maroc Vert n’a que cinq années d’existence, il a encore de la marge. Mais déjà, le bilan est impressionnant, et l’assistance ne se privait pas de le commenter. Le Souverain qui a couvé ce plan depuis son lancement et s’est souvent impliqué dans plusieurs de ses étapes, avait le sourire tout au long de la cérémonie et ce n’était pas protocolaire.
On a bien vu à travers les chiffres et l’exposé de Aziz Akhannouch, que l’on est passé d’une logique alimentaire et de survivance à une logique de performance et d’amélioration des revenus.
Le ministre de l’Agriculture a donc dressé un bilan, tout en rappelant les objectifs de Maroc Vert, en direction des délégations étrangères présentes, gabonaise, belge et française : améliorer la compétitivité de l’agriculture marocaine, générer des investissements, améliorer les revenus des petits agriculteurs.
C’est un tournant qualitatif que le secteur a connu entre 2008 et 2012, comme le montrent ces indicateurs :
-les superficies plantées ont augmenté de 11% ou 750.000 ha ;
-le taux de mécanisation est passé de 5 à 6,8 tracteurs par mille hectares ;
-la productivité des principales filières est en hausse, de 6% pour les agrumes, à 65% pour les céréales ;
-la valeur des exportations des produits agro industriels a augmenté de 8%
-stabilité des prix des produits agricoles (+13% en cinq ans, contre +33% à l’échelle mondiale).
53 milliards de DH d'investissements en 5 ans
Les deux principes qui ont fait le succès du Plan Maroc Vert selon le ministre, ont été :
-une seule agriculture pour tous, grande ou petite agriculture, bour ou irriguée, vivrière ou commerciale ;
-l’agriculture est la responsabilité de tous ; le principe de la concertation, l’implication des professionnels ont été facilités par la multiplication des structures interprofessionnelles et des coopératives.
Grâce à la magie de l’agrégation, il a été possible d’intégrer les petites exploitations familiales dans les dynamiques du marché. Elles prennent de plus en plus la forme d’entreprises agricoles.
Au cours de la même période, 2008-2012, les investissements drainés par le secteur ont été estimés à 53 milliards de DH par M. Akhannouch, générant une valeur ajoutée de 23 milliards de DH.
Au niveau des facteurs de production, le ministre de l’Agriculture a annoncé que la fertilisation a augmenté de 36% en cinq ans, atteignant désormais 95 kilos par hectare, grâce au concours d’OCP. Les semences sélectionnées sont de plus ne plus utilisées, et représenteront l’année prochaine 2 millions de quintaux, soit 50% de l’ensemble des semences utilisées.
La production animale a connu le même progrès notable : +27% pour les viandes rouges, +49% pour le lait et +76% pour les viandes blanches.
Au total, le PIB agricole a augmenté de 32% en cinq ans.
Le Plan Maroc Vert poursuivra au cours des prochaines années son déploiement à travers une plus grande mobilisation de l’investissement, un renforcement du partenariat public-privé et une plus grande agressivité à l’export.