Schneider : les ventes baissent plus qu'attendu au 1er trimestre
Schneider Electric a annoncé mardi un chiffre d'affaires en baisse de près de 4% au premier trimestre, inférieur aux attentes et plombé par l'Europe du Sud, mais la Bourse a salué le maintien des objectifs du groupe français de matériel électrique.
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Le 23 avril 2013 à 11h44
Modifié 23 avril 2013 à 11h44Schneider Electric a annoncé mardi un chiffre d'affaires en baisse de près de 4% au premier trimestre, inférieur aux attentes et plombé par l'Europe du Sud, mais la Bourse a salué le maintien des objectifs du groupe français de matériel électrique.
Au cours des trois premiers mois de l'année, les ventes de Schneider ont reculé à 5,21 milliards d'euros (-3,7%), a indiqué le numéro un mondial des équipements électriques à basse et moyenne tension. Les analystes tablaient sur une baisse limitée de 1,4%. Le groupe dirigé par Jean-Pascal Tricoire, qui souligne avoir été pénalisé par une remontée de l'euro face à plusieurs devises mais aussi par un faible nombre de jours ouvrés, a néanmoins confirmé ses objectifs pour 2013 établis il y a deux mois.
Après avoir ouvert en petite hausse, l'action Schneider a accéléré : en milieu de matinée à la Bourse de Paris, elle gagnait 2,46% à 54,51 euros. Le marché « considère que le premier trimestre n'est pas significatif » et a été rassuré par le maintien des prévisions annuelles, a résumé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Selon Schneider, « bien que la visibilité soit limitée, l'évolution de l'activité sur le premier trimestre est en ligne avec les attentes du groupe. L'amélioration de la Chine se confirme, les nouvelles économies sont globalement solides ».
Si en Amérique du Nord, « les tendances sous-jacentes » sont « légèrement positives » malgré un recul des ventes au premier trimestre, « les défis sont significatifs en Europe de l'Ouest » qui reste de peu le principal marché continental de l'équipementier électrique.
Un recul à deux chiffres en France
Le sud de la zone européenne a de nouveau été le plus affecté, avec un recul à deux chiffres en Italie, en Espagne, mais aussi pour la première fois en France. Pour l'Hexagone, « cela fait un moment depuis l'été dernier que l'on dit que les choses prennent un mauvais tour, on a vu sur ce premier trimestre beaucoup d'attentisme et d'atonie dans l'activité, que ce soit dans la construction, chez les industriels, dans l'infrastructure », a souligné à l'AFP le directeur financier Emmanuel Babeau. Au total, l'Europe de l'Ouest (30% des ventes au premier trimestre) et l'Amérique du Nord (26%) affichent toutes deux un recul de 6% du chiffre d'affaires. Seule l'Asie-Pacifique (27% des ventes trimestrielles) reste stable, tandis que le reste du monde baisse de 3%.
En 2013, Schneider vise toujours une croissance organique (hors effets de change et acquisitions) « modérée à un chiffre » de ses ventes (contre -2,7% au premier trimestre, dont 1,6 point lié aux jours ouvrés) ainsi qu'une marge brute d'exploitation ajustée « stable à légèrement en hausse » (14,7% en 2012). M. Babeau a insisté sur le fait que le trimestre était bien « en ligne » avec ce que prévoyait le groupe, malgré un écart assez significatif avec les attentes. « On avait dit que la croissance qu'on attendait en 2013 devait se matérialiser au cours du second semestre et on attendait un premier semestre stable voire en léger repli », a-t-il souligné à l'AFP.
Or, corrigé des jours ouvrés, « on est autour de -1% », a-t-il fait valoir. Quant au net recul en Amérique du Nord, il est aussi dû à un premier trimestre 2012 anormalement bon outre-Atlantique du fait d'un hiver doux l'an dernier, selon M. Babeau. Au rayon des bonnes nouvelles, il a réduit l'impact négatif attendu pour le taux de change sur le chiffre d'affaires en 2013, qui devraient être de 350 millions et non de 600 millions comme initialement redouté.
L'activité a été la plus pénalisée au premier trimestre dans la cinquième et plus petite division de Schneider (7% des ventes), « Buildings » (efficacité énergétique du bâtiment), qui affiche une baisse organique de 8,1% de son chiffre d'affaires. La seule division en croissance a été "Infrastructure" (réseaux électriques), avec une croissance organique de 1%.