Victoire marocaine à l'ONU
Le Conseil de sécurité de l'ONU vient de proroger le mandat de la Minurso d'une année.
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MAP
Le 26 avril 2013 à 11h40
Modifié 26 avril 2013 à 11h40Le Conseil de sécurité de l'ONU vient de proroger le mandat de la Minurso d'une année.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé, jeudi, le mandat de la MINURSO d'une année jusqu'au 30 avril 2014, et renforcé son appel à l'Algérie pour le recensement des populations dans les camps de Tindouf.
Dans sa résolution adoptée à l'unanimité de ses quinze membres, le Conseil demande aux parties et aux Etats voisins de coopérer "pleinement avec l'Organisation des Nations unies et les uns avec les autres et de s'impliquer plus résolument pour mettre fin à l'impasse actuelle et avancer vers une solution politique".
Le CS de l'ONU a, en outre, réaffirmé la prééminence, la validité et la crédibilité de la proposition marocaine, présentée le 11 avril 2007 au Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, et s'est félicité des "efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc pour aller de l'avant vers un règlement".
Il réitère sa demande pour le recensement des populations qui se trouvent dans les camps de Tindouf, en Algérie et "encourage les efforts", à cet égard. Le CS salue l'engagement des parties de continuer le processus de négociation dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices des Nations unies et se félicite que les parties se soient engagées à continuer le processus dans la perspective d'un 5ème round de négociations.
Il rappelle, en outre, qu'il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008, selon laquelle il est "indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d'un esprit de compromis pour faire avancer les négociations".
Le Conseil demande également aux parties de continuer à faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d'engager plus résolument des négociations de fond et de garantir ainsi l'application de ses différentes résolutions ainsi que le succès des négociations.
Aux termes de la résolution adoptée ce jour, il demande, de nouveau, aux "parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable".
Le conflit du Sahara dit "occidental" est un conflit imposé au Maroc par l'Algérie qui finance et qui héberge sur son territoire, à Tindouf, le mouvement séparatiste du "polisario".
Le "polisario", soutenu par le pouvoir algérien, revendique la création d'un Etat factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une intégration économique et sécuritaire régionale.
La résolution préserve fortement les perspectives d'une relance prometteuse des négociations
Le Cabinet royal a diffusé aujourd’hui un communiqué qui rappelle le contexte des dernières semaines et les initiatives conduisant à l’adoption de la résolution prorogeant le mandat de la Minurso au Sahara. Nous en publions de larges extraits.
Il souligne tout d’abord le fait que la résolution ait été adoptée « à l'unanimité de ses membres » par le Conseil de sécurité. Cette décision est porteuse d’espoir car elle « préserve fortement les perspectives d'une relance prometteuse des négociations et clarifie, de manière précise et définitive, le cadre de traitement des autres aspects de ce différend régional. »
« La nouvelle résolution se situe dans le prolongement des résolutions antérieures adoptées depuis 2007. Le Conseil confirme, une fois de plus, la prééminence de l'Initiative d'autonomie présentée par le Maroc et fixe les paramètres d'une solution politique définitive basée sur le réalisme et l'esprit de compromis. »
Le communiqué du Cabinet royal rappelle « les initiatives et les contacts entrepris par Sa Majesté le Roi que Dieu L'assiste auprès de plusieurs Chefs d'Etat, des messages transmis par des Emissaires Royaux dans différentes capitales et une campagne d'explication de la position du Maroc sur les différents aspects couverts par la résolution du Conseil de Sécurité de 2012, ainsi que sur les attentes marocaines concernant celle d'avril 2013. » Le texte rend aussi un hommage appuyé au monde politique et à la société civile reflétant « le consensus national, sans cesse renouvelé, autour de la Question Nationale. »
« Ainsi le Conseil de Sécurité confirme, par cette résolution, le maintien en l'état du mandat de la MINURSO et de ses activités, conformément aux assurances données et des garanties fournies à Sa Majesté le Roi par M. Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations unies, lors de l'entretien téléphonique du 25 août 2012.
« Le caractère régional de ce différend est, désormais, clarifié et précisé par un appel direct et spécifique lancé aux Etats voisins pour s'impliquer plus résolument, en vue de mettre fin à l'impasse actuelle et avancer vers une solution politique définitive.
Ainsi, l'Algérie se trouve interpellée pour s'investir, de manière constructive, dans la recherche de la solution politique à ce différend régional.
De même, la résolution reconnaît que le règlement de ce différend, doublé d'une coopération des Etats membres de l'UMA, contribuerait à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel. »
Sur la question des droits de l’Homme, le Cabinet royal souligne que « cette résolution ne contient aucun dispositif impliquant, de près ou de loin, une quelconque surveillance internationale » de cette question. Elle reconnaît et salue les étapes franchies par le Maroc dans le renforcement du Conseil National des Droits de l'Homme, ainsi que l'interaction volontaire du Royaume avec les procédures spéciales dépendant du Conseil des Droits de l'homme. Il s'agit là d'une consécration par les Nations Unies des initiatives et des efforts nationaux engagés par Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste.
Aussi, cette reconnaissance pleine et entière des réformes entreprises démontre-t-elle que le cadre national demeure l'enceinte idoine pour la prise en charge des questions des droits de l'homme. Le Conseil de Sécurité a apporté, par conséquent, une réponse claire aux tentatives récurrentes d'instrumentalisation des droits de l'homme au service d'un agenda politique connu. »
« Par ailleurs, le Conseil de Sécurité a réitéré sa demande de procéder au recensement des populations des camps de Tindouf, en encourageant pour la première fois des efforts dans ce sens. Ces efforts s'adressent au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés et à l'Etat hôte, l'Algérie, conformément à la Convention de 1951, relative au statut des réfugiés. La mise en œuvre de cette obligation, fondée sur des considérations humanitaires, devient plus que jamais nécessaire dans le contexte menaçant d'insécurité et d'instabilité qui prévaut dans l'espace maghrebo-sahelien. Le Maroc espère que les autres parties assumeront pleinement leurs responsabilités en vertu de cette résolution, saisiront les opportunités renouvelées qu'elle offre et s'engageront, sincèrement et résolument, dans une relance réelle du processus politique de négociation. »
En conclusion, le communiqué du Cabinet royal replace la question du Sahara dans le contexte régional et les défis sécuritaires qui se posent. « Le règlement du différend régional sur le Sahara marocain est, désormais, une nécessité stratégique cruciale pour la paix et la stabilité dans la région et un impératif pour le développement économique et social des pays du Maghreb » conclut-il.
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