Eric Buchot: «La colocalisation est réussie lorsqu’elle se produit entre entreprises de même taille»
Invité à intervenir à l’occasion de la conférence du CDS sur la colocalisation organisée en avril 2013, Eric Buchot, directeur des achats Renault Maroc, revient sur la success-story de Renault à Tanger.
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Dalal Saddiqi
Le 29 avril 2013 à 15h55
Modifié 29 avril 2013 à 15h55Invité à intervenir à l’occasion de la conférence du CDS sur la colocalisation organisée en avril 2013, Eric Buchot, directeur des achats Renault Maroc, revient sur la success-story de Renault à Tanger.
Il faut appeler un chat un chat. « Lorsque le projet Tanger a été décidé en 2007, nous ne parlions pas du tout de colocalisation », déclare d’emblée Eric Buchot, Directeur des achats Renault Maroc. En revanche, il estime que l’on peut dire aujourd’hui que l’usine est le fait d’un travail de colocalisation entre le Maroc et la France. En effet, il souligne que tout ce qui est travail d’ingénierie et de développement a été fait au sein de Renault SAS, donc en France essentiellement, et que toute la partie production et industrialisation a été faite sur le Maroc.
Le directeur des achats explique en effet que lorsque le projet Renault est passé de la phase développement à celle d’industrialisation, cela a conduit à des mises en places de contrats avec des entrepreneurs et des fournisseurs de biens d’équipement français comme Vinci et Véolia, et que donc Renault s’inscrit bien dans le cadre d’un véritable partenariat qui a été réalisé au sein du Maroc.
Mise en place d’une deuxième ligne de production en septembre
« Aujourd’hui, nous avons en ligne de mire la mise en place dès septembre d’une nouvelle ligne, ce qui nous permettra une capacité totale de 340.000 véhicules. Cela ne signifie pas que nous les ferons, aujourd’hui nous manquons de clients car nous sommes touchés par la crise européenne, mais nous sommes déjà cette année à un doublement de production avec 100.000 véhicules », annonce Eric Buchot.
Selon lui, la success story Renault au Maroc représente plus de 4200 employés à Tanger, 5000 en fin d’année et entre 25000 et 30000 emplois indirects créés. En effet, il précise qu’au-delà de la fabrication des pièces pour les véhicules, Renault emploie des entreprises dans le cadre de tout ce qui sert à fabriquer la voiture comme la maintenance, les produits hors-fabrication comme les abrasifs… ce qui est très créateur d’emplois et représente plus de 100 millions d’euros pour cette année sur Tanger.
Pour réaliser ces productions, Eric Buchot précise que Renault pousse des PME-PMI en Europe, notamment en France, à se développer avec des PME-PMI marocaines et que ce mariage réussit beaucoup mieux qu’une grosse structure avec une petite structure. Il ajoute qu’il est « intéressant de noter que la réussite est présente lorsqu’on arrive à croiser des entreprises familiales de tailles à peu près similaires ». Le directeur d’achats explique cela par la peur que provoquent les multinationales à la PME marocaine et conclue en conseillant de privilégier le partenariat entre entreprises de même taille.
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