En Espagne, la récession se prolonge
Le produit intérieur brut de l'Espagne a reculé de 0,5% au premier trimestre 2013, selon les chiffres officiels provisoires publiés mardi, confirmant la poursuite de la récession dans laquelle est plongé le pays depuis la fin 2011, qui devrait compliquer le retour à la création d'emplois.
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admin
Le 1 mai 2013 à 9h45
Modifié 27 avril 2021 à 22h17Le produit intérieur brut de l'Espagne a reculé de 0,5% au premier trimestre 2013, selon les chiffres officiels provisoires publiés mardi, confirmant la poursuite de la récession dans laquelle est plongé le pays depuis la fin 2011, qui devrait compliquer le retour à la création d'emplois.
Sur l'ensemble de l'année, le gouvernement prévoit une contraction du PIB de 1,3%, soit à peine mieux qu'en 2012, où le repli de l'économie espagnole avait atteint 1,4%, alors que le pays, quatrième économie de la zone euro, est frappée par un taux de chômage record de 27,16%.
Entre janvier et mars, le recul du PIB atteint 0,5%, selon les données provisoires de l'Institut national de la statistique (Ine), soit un léger mieux par rapport au dernier trimestre de 2012, où l'activité s'était repliée de 0,8%. Ces chiffres s'expliquent par "une contribution négative de la demande intérieure, partiellement compensée par la contribution positive de la demande extérieure", souligne l'Ine dans un communiqué.
La demande intérieure, selon la Banque d'Espagne, a de nouveau diminué au premier trimestre, de 0,8%, alors que le chômage ne cesse de grimper et se situe à égalité avec celui de la Grèce, au plus haut niveau des pays industrialisés. Le gouvernement espagnol, engagé dans un effort de rigueur sans précédent prévoyant 150 milliards d'euros d'économies d'ici à la fin 2014, prévoit une sortie de la récession pour l'an prochain, avec le retour à une croissance de 0,5%.
En revanche, Madrid a admis vendredi qu'il faudrait attendre 2016 pour ramener le déficit public, attendu à 6,3% du PIB cette année, sous le seuil de 3% du PIB imposé par Bruxelles et pour faire redescendre le chômage sous la barre des 25%.
"Les derniers chiffres du PIB de l'Espagne montrent un nouveau trimestre de repli de l'économie, sans perspective de retour à la croissance avant 2014 au plus tôt", souligne Morten Olsen, professeur à l'IESE Business school de Madrid.
"Malheureusement, même après le retour à la croissance, le niveau actuel du chômage, à 27%, rend improbable le retour à un niveau beaucoup plus bas durant la décennie actuelle", souligne cet économiste.
"L'Espagne souffre de la triple combinaison d'une consommation des ménages réduite, d'une grave contraction du crédit pour les petites et moyennes entreprises et d'une contraction des dépenses publiques. Les exportations, bien qu'en amélioration, ne constituent qu'une part trop faible de l'économie espagnole pour permettre le retour à la création d'emploi à un niveau élevé", ajoute Morten Olsen.
Selon les prévisions actuelles du gouvernement, le chômage ne devrait commencer à baisser que très légèrement en 2014, à 26,7%, puis 25,8% en 2015, pour enfin descendre sous les 25% en 2016, à 24,8%.