Le chef du gouvernement défile avec l’UNMT, le syndicat du PJD
Un 1er Mai ordinaire où Abdelillah Benkirane défile à côté d’ouvriers brandissant des slogans adressés au gouvernement.
Le chef du gouvernement défile avec l’UNMT, le syndicat du PJD
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Bilal Mousjid
Le 1 mai 2013 à 16h48
Modifié 27 avril 2021 à 22h17Un 1er Mai ordinaire où Abdelillah Benkirane défile à côté d’ouvriers brandissant des slogans adressés au gouvernement.
9 heures. Avenue Bouchaib Doukkali à Casa. L’UNMT, l’Union nationale du travail au Maroc, est sur le point de commencer sa marche, marche à laquelle devrait participer le chef du gouvernement. Les slogans sont prêts : dignité, liberté, réformes semblent être, en substance, les maîtres-mots des pancartes brandies par les « marcheurs ». Autant dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Pas encore en tous cas.
La gigantesque foule avance à pas lents, en criant, à l’unisson, à voix de stentors, des slogans pro-liberté et pro-dignité : « continuons notre lutte pour la liberté et la dignité ». Puis, l’on enchaîne avec des slogans anti-corruption et « anti-crocodiles » : « à bas la corruption, à bas la soumission », « nous continuons notre lutte contre les crocodiles et les démons (tamasih wa afarit) ».
Il est 11 h 30. Abdelilah Benkirane arrive, le sourire en coin, pour se joindre au défilé. Une question traverse les esprits : « mais contre qui, diable, Benkirane défile-t-il ? » « Benkirane a toujours soutenu l’UNTM. Ce n’est pas parce qu’il est, aujourd’hui, au gouvernement qu’il ne doit pas défendre le droit des ouvriers », nous répond ce membre de l’Union nationale du travail au Maroc.
Sauf que les slogans brandis par les ouvriers présents dans la marche s’adressent d’abord au gouvernement. C’est le cas, par exemple, des ouvriers de Sita El Beida – qui assure la gestion déléguée des déchets du centre historique de Casablanca - qui demandent au gouvernement d’intervenir pour faire respecter les engagements pris par la société, notamment concernant la rémunération. « Oui, mais sa présence constitue un soutien pour ces ouvriers. Puis, il y a lieu de préciser que le syndicat, bien que son soutien au PJD soit indéfectible, est indépendant du parti"... Dit-il.
Le discours du chef du gouvernement nous apportera-t-il une réponse à cette interrogation ? Non ! Un laïus somme toute ordinaire qui pointe du doigt des forces de résistance au changement qui entravent l’avancement des réformes. Un laïus qui dénonce le manque de transparence de certaines parties, qu’il ne cite pas, avant de gratifier son assistance, totalement acquise, d’une explication sur le bien-fondé des coupes budgétaires et de la réforme de la Caisse de compensation. Le tout fut couronné par des chants religieux et patriotiques.
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