Lagardère « prêt » à racheter Canal+ France pour l'introduire en Bourse
Arnaud Lagardère se dit « prêt » à racheter à Vivendi la totalité des parts de Canal+ France, dont son groupe détient actuellement 20 % du capital, en vue de son introduction en Bourse, dans un entretien au journal Le Monde.
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AFP
Le 2 mai 2013 à 11h18
Modifié 2 mai 2013 à 11h18Arnaud Lagardère se dit « prêt » à racheter à Vivendi la totalité des parts de Canal+ France, dont son groupe détient actuellement 20 % du capital, en vue de son introduction en Bourse, dans un entretien au journal Le Monde.
« Si Vivendi manque d'optimisme quant à l'avenir de Canal+ France, je suis prêt à étudier la reprise des 80% qu'ils détiennent et à les introduire en Bourse à des conditions favorables », assure M. Lagardère dans un entretien dont un extrait a été mis en ligne sur le site Le Monde.fr jeudi matin.
M. Lagardère évoque à cet égard le contentieux qui l'oppose à Vivendi à propos de la chaîne de télévision payante, et demande à la maison mère « de gérer Canal+ France dans son intérêt social, en lui restituant ses 1,6 milliard d'euros de trésorerie ».
En février, Lagardère avait en effet assigné Vivendi qui possède indirectement 80% du capital de Canal+ France devant le tribunal de commerce de Paris. Le litige porte sur une convention de trésorerie conclue entre Vivendi et Canal+ France lors de la création de cette dernière en 2007.
Estimée à 300 millions d'euros au départ, selon les avocats de Lagardère, la trésorerie générée par Canal+ France n'a pas cessé de croître pour atteindre 1,6 milliard d'euros à fin décembre 2012. Or on assure, chez Lagardère, que ce pactole, loin d'être investi pour optimiser le rendement de Canal+ France, est utilisé au gré des besoins de Vivendi, notamment pour financer sans aucun retour pour Canal+ France des opérations de croissance externe ou des prêts pour d'autres filiales de Vivendi.
Lagardère réclame donc l'annulation pure et simple de la convention et la restitution - sous astreinte d'un million d'euros par jour - à Canal+ de la totalité des 1,6 milliard d'euros. Vivendi réfute la nullité de cette convention en assurant que Lagardère l'a expressément approuvée « sans jamais la contester lors de ses tacites reconductions ».
Le groupe d'Arnaud Lagardère qui tiendra son assemblée générale vendredi vient par ailleurs de solder son aventure dans l'aéronautique et la défense, avec la vente de ses 7,5 % dans le constructeur européen EADS, pour se recentrer sur l'édition et les médias.