Voilà une nouvelle qui tombe à pic. Alors que le contrat ETC pour la centrale de Ouarzazate a été attribué le 30 avril à trois géants des énergies renouvelables, Acciona, Sener Ingenieria y Sistemas et TSK Grupo, Ernst & Young, dans un rapport publié le 2 mai, estime que les financements de projets solaires, thermiques et éoliens au Maroc constituent l’essentiel de l’investissement total réalisé au sein de la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique. Celui-ci a augmenté de 7% à 21 milliards de dollars au troisième trimestre 2012.

Alors que les incertitudes économiques et politiques affectent le développement du secteur dans les pays du nord, d’autres semblent lui accorder plus d’importance tels que le Brésil, le Japon, l’Europe de l’Est ou le Maroc.

Les principaux indicateurs arrêtés au mois de novembre 2012 concernant le Maroc sont les suivants :

-l’index ARI (All renewable index) place le Maroc en 25^ème position sur une liste de 40 pays devançant la Turquie, classée 26^ème , et juste derrière les Pays-Bas par des scores de respectivement 42.4, 41.6 et 42.6 sur une échelle de 100.

-au niveau de la région MENA, le Maroc figure parmi le top 5 des pays les plus attractifs avec un potentiel de réalisation de projets s’élevant à 54%. La Jordanie et l’Egypte sont les principaux concurrents régionaux avec respectivement des indicateurs de 59% et 51%.

Solaire : le Maroc classé 10e

L’indice le plus encourageant par ailleurs pour le pays est celui de l’énergie solaire qui place le Maroc 10^ème place avec un score de 49 sur une échelle de 100. La technologie CSP (concentrated solar power) qui accompagnera la construction de la centrale de production d’Ouarzazate lui confère un score de 56 sur la même échelle, un score identique à celui de l’Espagne. La technologie photovoltaïque est notée 48, après les indices de la Corée du Sud et de l’Espagne (52 chacun) et du Brésil (50).

Le rapport relève l’optimisme des investisseurs et bailleurs de fonds quant au développement du secteur des énergies renouvelables au cours des cinq prochaines années. 80% sont confiants que les investissements en énergies propres vont augmenter dans le court et le moyen terme.

Les fondements majeurs de ces estimations positives tiennent compte des besoins croissants des populations en énergie (la demande globale en consommation énergétique est attendue à croître de 3% par an), de la nécessité de créer plus d’emplois et du niveau de sécurité d’approvisionnement énergétique sur le long terme.

Autre indice énergétique, celui de l’éolien positionne le Maroc en 31^ème place avec un Wind Indice de 40. L’Egypte légèrement devant grâce à un score de 42.