Les déçus de la procédure de pèlerinage se verront-ils accorder, l’année prochaine, plus de chance de décrocher le précieux sésame afin d’accomplir le Haj ? Tout porte à croire que oui. Mardi dernier, Lahcen Haddad, le ministre du Tourisme a présenté devant la commission des Affaires Etrangères, de la Défense Nationale et des Affaires Islamiques de la chambre des représentants, un nouveau mécanisme d’inscription des pèlerins au titre de l’année 2014.

La principale nouveauté : le tirage au sort se fera, dès 2014, sur la base d’une seule et unique liste, contrairement à l’ancien mécanisme qui proposait une liste via le circuit officiel (le ministère des Affaires islamiques) et une autre par l’intermédiaire des agences de voyage. « Ce nouveau mécanisme permettra ainsi de traiter tous les pèlerins sur un pied d'égalité aussi bien en termes de tirage au sort, que du respect des délais fixés pour le paiement des frais  du pèlerinage », indique le communiqué de presse.

Un peu plus de 28000 Marocains autorisés en 2012

Le tirage au sort reste en tous cas de mise. Un système contesté, parfois, pour son manque de transparence. Comment fonctionne-t-il ? Toute personne désireuse d’accomplir le pèlerinage s’inscrit au niveau des arrondissements. S’ensuit le tirage au sort, qui a lieu un mois avant le mois de ramadan, par une commission comprenant les représentants du ministère des Habous et des affaires islamiques, des autorités locales et du ministère du Tourisme.

Bon nombre de refus s’expliquent, en grande partie, par le quota imposé par les autorités saoudiennes : en 2012, seuls 28 162 Marocains ont eu le « privilège » de partir au pèlerinage, sur 278 531 candidats.

Le ministère des Habous et des affaires islamiques fait, parfois, des exceptions. Ainsi, l’année dernière, un quota de 15% a été réservé aux candidats d’un certain âge, qui se sont vus exonérer de tout tirage au sort.

Vers une meilleure qualité des prestations

Ce système d’inscription sur une seule liste permet, par ailleurs, aux pèlerins « d'identifier à l'avance les produits commercialisés par les deux organisateurs (le ministère des Affaires Islamiques et les agences de voyages), et d’insuffler également l’émulation entre les agences  organisatrices du Haj ainsi que l’amélioration de la qualité des prestations et des services et la compétitivité au niveau des prix », peut-on lire dans le communiqué de presse. Les produits commercialisés par les agences vont de 42 000 dirhams (le produit social) à 98 000 dirhams (produit prémium).

Outre la mise en place de ce nouveau mécanisme, le ministère du Tourisme a élaboré une "avalanche" de procédures :

-la publication de la liste des agences de voyages ayant eu l’autorisation, après sélection, à prendre à organiser le pèlerinage ;

-la réalisation d’un contrôle pour s’assurer de l’accomplissement par les agences de toutes les  démarches auprès des prestataires saoudiens ;

-la création d’un fonds de solidarité, constitué de  1000 dirhams pour chaque pèlerin inscrit,  par la FNAVM, Fédération nationale des agences de voyage du Maroc, afin de sécuriser l’aspect financier de l’opération ;

-le suivi de l’opération Haj en Arabie saoudite par la Commission de dans le but d’évaluer les prestations des agences de voyages et leur conformité avec les exigences en vigueur.