Les phares du Maroc sont désormais sur Facebook

Les phares du Maroc sortent de l’anonymat. Quid de l’utilité des phares à l’ère du GPS et de la valorisation de ce patrimoine national.  

Les phares du Maroc sont désormais sur Facebook

Le 3 mai 2013 à 10h46

Modifié 27 avril 2021 à 22h17

Les phares du Maroc sortent de l’anonymat. Quid de l’utilité des phares à l’ère du GPS et de la valorisation de ce patrimoine national.  

S’érigeant fièrement, depuis près de cent ans, nos sentinelles de la mer défient vents et bourrasques pour guider les navigateurs à bon port. Au nombre de 36, ces tours de feu, entre terre et mer, jalonnent les côtes marocaines. Signalant la terre aux marins, elles leurs souhaitent un bon retour à la maison. Illuminant leur trajet, elles les protègent en les prévenant du danger lorsque les caps rocheux, les épaves maritimes ou les hauts fonds les menacent.

Malgré le GPS, les phares demeurent obligatoires

Certes, avec la démocratisation des moyens de positionnement moderne, notamment le radar et le positionnement mondial par satellites (GPS), l’utilisation des phares par les navires devient de plus en plus rare. Toutefois, ils demeurent toujours opérationnels et essentiels à la navigation des petites unités de pêche artisanale.

Sans compter qu’en tant que membre de l’Organisation Maritime Internationale « le Maroc est tenu de respecter et d’appliquer ses instruments obligatoires, dont la Convention internationale SOLAS de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, notamment en matière de diffusion des avis aux navigateurs et de sécurité à la navigation », nous précise Youssef Gounni, chef de la division réglementation et domaine public maritime de la Direction des Ports et du Domaine Public Maritime (DPDPM), l’organisme chargé de gérer et d’assurer la continuité de service des phares marocains.

 

6,5 millions DH par an pour entretenir et aménager les phares

Mais outre leur caractère obligatoire, les phares centenaires font partie de l’histoire du Maroc. Évoquant aux Marocains des rêves d’ailleurs, ils sont souvent le point culminant de la ville et ont chacun son architecture et sa personnalité propres. Aussi, le DPDPM s’est-il lancé, depuis deux ans,dans la sauvegarde et la valorisation de ce patrimoine national.

Réalisée par la DPDPM Une étude du schéma directeur de la signalisation maritime sur la période 2010-2020 a permis de définir un plan d’action détaillé. « Ce schéma directeur a permis entre outres d’identifier les principaux axes d’intervention qui sont l’entretien et la maintenance technique des établissements de signalisation maritime (ESM) et la valorisation des phares », nous déclare Youssef Gounni.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan d’action, la DPDPM réalise en effet annuellement un plan d’entretien et d’aménagement des phares du Maroc, doté d’une enveloppe budgétaire de 6.5 millions DH en moyenne annuellement.

« En s’appuyant sur la valeur architecturale et technique du bâtiment et de ses installations, les liens historiques et touristiques d’intérêt national ou international, l’emplacement du site, les potentialités régionales…. l’étude du schéma directeur a permis de distinguer six sites comme étant les plus appropriés à valoriser », nous précise Nisrine Youzi, chef du service de protection et préservation du domaine maritime au DPDPM.

Il s’agit des phares du Cap des 3 fourches de Nador, du Cap Spartel de Tanger, de la Calette de Rabat, d’El Hank de Casablanca, de Sidi Bouafi d’El Jadida et du Cap Ghir d’Agadir.

Mis en service en 1864, le phare de Cap Spartel de Tanger a été le premier phare à bénéficier d’un réaménagement global. La DPDPM nous précise avoir veillé, lors de l’aménagement de ce phare de renommée international, à sauvegarder toutes ses caractéristiques architecturales et esthétiques.

« La mise en valeur des phares en tant que patrimoine maritime nécessite la prise en compte de leur logique d’utilisation - qui est leur rôle premier - et celle de la valorisation et la conservation de ce patrimoine. Ainsi, un équilibre doit être trouvé entre ces deux vocations », nous explique Nisrine Youzi.

Faire connaitre nos phares aux Marocains et à l’international

Parallèlement aux six cures de jouvences prévues pour les phares, le Ministère de l’Equipement et du Transport, via la DPDPM, a organisé plusieurs actions de communication au niveau national et international. Les plus récentes datent d’avril 2013 et ont consisté en une exposition sur les phares du Maroc lors de la célébration du Centenaire du port de Casablanca et la création d’une page facebook où sont recensées de magnifiques photo de ces bijoux architecturaux. Préalablement, plusieurs actions d’envergure avaient été organisées au cours des deux dernières années, que ce soit au niveau national ou international.

En ce qui concerne les événements nationaux, en 2011 à Rabat, une journée des phares rendait hommage à leurs gardiens. A cette occasion, des trophées avaient été remis à ces hommes, dont le métier se transmet de père en fils, et qui assurent leur mission malgré les conditions difficiles spécifiques à leur métier. La même année, les phares étaient également présents lors de la célébration de la journée nationale du littoral à travers une exposition itinérante sur les phares du Maroc. L’année 2012 aura pour sa part été marquée par la réalisation de capsules sur les phares du Maroc diffusées, en collaboration avec la RTM, tout au long du mois de juillet à la fin du journal télévisé.

Côté international, les phares marocains ont dignement représenté le royaume en Bretagne. Ils ont en effet fait l’objet d’une exposition lors de la célébration des Fêtes maritimes internationales de Brest en juin 2012. La même année, des photos professionnelles des phares de Tanger, Rabat et Casablanca ont été exposées au musée de la marine à Paris en 2012.

Encore plus d’actions à venir

Afin d’utiliser tous les moyens disponibles pour faire connaitre ce patrimoine, le ministère de l’Equipement et du Transport a commandé la réalisation de films sur les phares du Maroc et prépare un musée virtuel des phares, qui en permettra une plus grande accessibilité au grand public.

L’intégration de l’information sur les phares dans les documents scolaires ainsi que l’intégration de la visite des phares dans les activités parascolaires sont également envisagées en concertation avec les départements concernés.

Enfin, l’introduction de certains phares dans le patrimoine national, puis international, constitue un des axes envisagés par la DPDPM pour assurer une plus grande protection de ce patrimoine.

 

Pour voir la vidéo sur les phares, cliquez ICI

Pour visiter la page Facebook des phares du Maroc, cliquez ICI

 


 

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