A l’occasion de la journée internationale pour la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières a publié son rapport pour l’année 2013. Le Maroc stagne. Lecture.

136^ème sur 179, le Maroc figure parmi les mauvais élèves en matière de liberté de la presse, même s’il a gagné 2 places par rapport à l’année dernière. Situation difficile, juge RSF :

« Si des réformes du système des médias ont été annoncées après la mise en place du gouvernement d’Abdelilah Benkirane en novembre 2011, les promesses, notamment la dépénalisation des délits de presse, tardent à se concrétiser » nous livre le rapport. Et pour cause, l’affaire Rachid Niny, condamné le 9 juin 2011 à une peine de prison ferme d’un an, est toujours dans les esprits.

Par ailleurs, le même rapport pointe du doigt « l’arbitraire et l’absence de transparence », qui, selon la même source « sont souvent de mise dans la prise de décision, notamment dans l’octroi et le retrait des accréditations ». La référence est ici faite au retrait de l’accréditation du journaliste Omar Brouksy, le 4 octobre 2012.

Ce classement place le Maroc derrière le Koweit (77^ème), le Qatar (110^ème), les Emirats Arabes Unis (114^ème), l’Algérie et la Libye qui pointent respectivement à la 125^ème et la 131^ème place. Ce ne sont pas forcément des pays où la presse est plus libre, mais ce sont des pays où il y a davantage d'autocensure.

Du côté de nos voisins africains, la Namibie se place en tête de file (19^ème), le Cap Vert occupe une honorable 25^ème place mondiale, suivi du Ghana (30^ème) .

En tête du classement des pays où il fait bon être journaliste figurent, sans grande surprise, la Finlande, le Pays Bas et la Norvège. La Corée du Nord et l’Erythrée, quant à eux, ferment le classement.