Crise au sommet de la coalition gouvernementale, les réunions sont suspendues «jusqu'à nouvel ordre»
Les tensions entre Hamid Chabat et ses alliés de la coalition gouvernementale empêchent, « jusqu'à nouvel ordre», toute réunion de coordination de la majorité.
Crise au sommet de la coalition gouvernementale, les réunions sont suspendues «jusqu'à nouvel ordre»
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Bouchaib Berrada
Le 6 mai 2013 à 16h40
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Les tensions entre Hamid Chabat et ses alliés de la coalition gouvernementale empêchent, « jusqu'à nouvel ordre», toute réunion de coordination de la majorité.
« Il n’y a pas eu de réunion des chefs de la majorité hier dimanche, et aucune réunion n’est prévue pour le moment ».
Notre interlocuteur est un homme politique qui fait partie de la majorité gouvernementale. Il nous raconte, au téléphone, la réunion de jeudi 2 mai, « la dernière jusqu’à nouvel ordre ».
« Il n’y a pas eu de discussion de fond, au sujet de l’action gouvernementale. Nous avons expliqué au secrétaire général du parti de l’Istiqlal qu’il est impossible d’aborder un sujet autre que les récentes insultes qu’il a proférées à l’égard de deux ministres ».
Grâce à cette source et à d’autres témoignages, nous avons pu reconstituer le déroulement de la réunion de jeudi dernier.
C’est surtout Abdelilah Benkirane qui parle, souvent appuyé par Nabil Benabdellah. Leurs deux partis, PJD et PPS, sont les cibles régulières des critiques de Hamid Chabat, secrétaire général de l’Istiqlal. La veille, à l’occasion des défilés du 1er mai, ce dernier avait été extrêmement virulent, allant jusqu’à accuser un ministre de s’être rendu au parlement en état d’ivresse (vidéo ici, à 1’25).
Ses prises de position contre le gouvernement dont l’Istiqlal est un pilier, ont viré à la critique systématique depuis quelques semaines, laissant croire à ses auditoires successifs qu’il est possible d’embaucher des dizaines de milliers de diplômés chômeurs d’un simple coup de crayon, de garder ou de creuser le déficit des finances publiques sans dommages, de maintenir les dépenses de compensation, entre autres…
Jeudi dernier donc, Hamid Chabat a réagi aux reproches de ses alliés en minimisant les faits. Selon un participant, il a tourné «les choses à la dérision» et il a répondu, au final : «si je dois présenter des excuses, je le ferai».
Benkirane et Benabdellah lui ont répondu, selon nos sources, sur le même ton : « pourquoi ne pas quitter ce gouvernement qui ne vous convient pas et présenter une motion de censure pour le faire tomber ? ». Selon les mêmes sources, il a affirmé sa volonté de maintenir son parti au sein de la coalition jusqu’en 2016, date des prochaines élections.
« Mais je continuerai à critiquer, je garderai ma liberté de parole », a-t-il conclu. « Oui mais sans insultes », s’est-il vu répondre.
Selon des informations rapportées par Goud, Chabat a récidivé dimanche matin, 5 mai, en présidant une réunion politique à Fès.
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