Mohamed Ben Brahim tire sa révérence
Mohamed Ben Brahim, le comédien à l'humour simple et naturel, a rendu l’âme mercredi matin à l’hôpital Sheikh Zayed, après un long combat contre la maladie.
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MAP
Le 8 mai 2013 à 13h15
Modifié 8 mai 2013 à 13h15Mohamed Ben Brahim, le comédien à l'humour simple et naturel, a rendu l’âme mercredi matin à l’hôpital Sheikh Zayed, après un long combat contre la maladie.
L'enfant terrible de Derb Soltane a succombé aux aléas du diabète qui l'a d'abord privé de la vue pour envoyer un dernier adieu à ses admirateurs à partir de son lit d'hôpital.
Décédé à l'âge de 64 ans, Ben Brahim laisse derrière lui un riche et long parcours artistique ponctué par des rôles que le public est loin d'oublier.
Le modeste fellah qui bataille pour cultiver et défendre la terre de ses aïeuls, le cupide propriétaire qui lorgne sur les terres des infortunés ou encore le pauvre campagnard pris dans le tourbillon de la ville, des rôles interprétés de manière spontanée mais qui dénotent d'un grand professionnalisme.
La grande surprise du public a été l'apparition de Ben Brahim dans le film de Nourredine Lakhmari «Casanegra» dans lequel le comédien s'est départi de l'humour populaire pour embrasser la personnalité de Zrireq, un truand local qui cherche à séduire les protagonistes du long-métrage Karim et Adil pour réaliser un coup qui devrait leur rapporter gros. Le rôle lui a valu le prix du meilleur rôle secondaire au Festival national du Film de Tanger.
C'est sur les planches du théâtre amateur que le défunt a entamé cette carrière distinguée, avant de rejoindre successivement les troupes d'Abdeladim Chenaoui, El Badaoui et Mohamed Tsouli.
Après cette phase, ce comédien hors-pair a constitué sa propre troupe baptisée +Massrah El Basma+ avec laquelle il a joué plusieurs pièces.
«Le théâtre m'a beaucoup aidé à évoluer dans ma carrière. Il ne faut pas oublier qu'en cette période il n'y avait pas d'aide financière, on n'avait que l'amour de notre public», avait confié Ben Brahim dernièrement au quotidien «Aujourd'hui le Maroc».
Il ne se lancera dans le comique qu'en 1975 en compagnie de Mustapha Dassoukine.
Surnommé «Hab Rman», Mohamed Ben Brahim prête sa silhouette dès 1975 dans plusieurs productions nationales et étrangères. Il a également travaillé en tant qu'animateur télé pour l'émission Sibaq El Moudoune.
Sa filmographie comprend notamment «Bidaoua» d'Abdelkader Lagtaâ, «Elle est diabétique» de Hakim Noury, «Histoire d'une rose» d'Abdelmajid Rchich et «Regard» de Noureddine Lakhmari.
Le public marocain ne pouvait que tirer son chapeau à un humoriste aussi chevronné. Le public du 14ème Festival national du film à Tanger a rendu un vibrant hommage à cette star de la comédie populaire. Des spectateurs de tous âges ont chaleureusement applaudi cette pyramide de la comédie qui a tenu tête à la maladie jusqu'au dernier souffle.
Malgré sa cécité, Ben Brahim s'est refusé d'abdiquer, continuant à donner la réplique à ses pairs dans plusieurs films.
De cette figure de la comédie et du cinéma marocains, le président du syndicat marocain des professionnels du théâtre M. Masoud Bouhsine dit qu'il fait partie d'une panoplie d'acteurs qui ont marqué de leur empreinte la mémoire marocaine.
Ben Brahim était acteur complet, a confié M. Bouhsine à la MAP, avant d'ajouter que sa disparition est une grande perte pour la scène artistique nationale .
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