Le dollar poursuit son envolée, l'euro se replie
Le dollar poursuivait vendredi son envolée au-dessus des 100 yens, seuil franchi jeudi pour la première fois depuis quatre ans, dépassant même les 101 yens, tandis que l'euro continuait à se replier face au billet vert.
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AFP
Le 10 mai 2013 à 9h54
Modifié 10 mai 2013 à 9h54Le dollar poursuivait vendredi son envolée au-dessus des 100 yens, seuil franchi jeudi pour la première fois depuis quatre ans, dépassant même les 101 yens, tandis que l'euro continuait à se replier face au billet vert.
Vers 06H15 GMT (08H15 à Paris), le dollar valait 101,07 yens contre 100,55 yens jeudi vers 21H00 GMT alors qu'il avait dépassé le seuil des 100 yens peu avant 18H00 GMT. La monnaie unique européenne avançait aussi face à la devise nippone à 131,66 yens contre 131,17 yens jeudi soir. L'euro reculait en revanche face au billet vert à 1,3024 dollar contre 1,3044 dollar jeudi soir.
La monnaie américaine ne s'était plus hissée au-dessus des 100 yens depuis le 14 avril 2009. Après cette date, la devise nipponne s'était renforcée, grimpant jusqu'à 75,54 yens pour un dollar, le 31 octobre 2011. La place financière japonaise a brillamment salué ce nouvel affaiblissement du yen, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes finissant sur un bond de 2,93%. «Le franchissement des 100 yens n'a pas surpris, mais l'impact n'en est pas moins très positif pour l'économie japonaise à court terme», a expliqué à l'AFP Masamichi Adachi, économiste à la banque d'affaires JP Morgan.
La dépréciation du yen renforce la compétitivité des produits nippons à l'étranger et augmente la valeur des revenus des groupes japonais encaissés hors de l'archipel, une fois convertis en yens. «Même s'il y a quelques effets négatifs pour les importateurs, ils seront plus que compensés par la revitalisation des exportateurs», a souligné M. Adachi.
Le yen avait débuté son ascension lors de la crise financière internationale de 2008-2009 et l'avait accentuée en raison d'inquiétudes pour la stabilité de la zone euro. Mais la devise nippone s'est dépréciée de façon rapide après la dissolution de la chambre des députés japonaise en novembre dernier et les promesses du champion de la droite (alors dans l'opposition), Shinzo Abe, de pousser la banque centrale du Japon (BoJ) à amplifier sa politique d'assouplissement monétaire.
Cette dévaluation de fait de la monnaie nippone s'est accélérée après la victoire aux élections législatives du parti de M. Abe qui est redevenu Premier ministre fin décembre. Elle s'est encore amplifiée en avril avec la décision de la BoJ de notamment lancer un vaste programme d'achats d'obligations d'Etat. Le recul du yen a alors alimenté le spectre d'une guerre des monnaies et plusieurs pays, à l'instar des Etats-Unis début avril, ont appelé Tokyo à ne pas se lancer dans une «course à la dévaluation». Mais le gouvernement nippon et la BoJ ont maintenu que l'affaiblissement du yen n'était qu'une simple conséquence de l'assouplissement monétaire. «Nous ne sommes pas en train de manipuler le marché des changes mais plutôt d'essayer de sortir de la déflation», a répété le ministre japonais des Finances Taro Aso vendredi à la presse avant d'embarquer dans l'avion qui l'emmenait en Grande-Bretagne pour participer à une réunion du G7.
Vers 06H15 GMT, la livre britannique cédait du terrain face à l'euro à 84,46 pour un euro mais repartait à la baisse face au billet vert à 1,5424 dollar. La devise helvétique reculait face à l'euro à 1,2374 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9498 franc pour un dollar.