L'Istiqlal reste au gouvernement en attendant l'arbitrage royal
Finalement, ils restent. Un appel téléphonique du Chef de l'Etat a convaincu les istiqlaliens de rester en attendant l'aribtrage royal.
L'Istiqlal reste au gouvernement en attendant l'arbitrage royal
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Bouchaib Berrada
Le 12 mai 2013 à 8h03
Modifié 12 mai 2013 à 8h03Finalement, ils restent. Un appel téléphonique du Chef de l'Etat a convaincu les istiqlaliens de rester en attendant l'aribtrage royal.
Les ministres istiqlaliens restent pour le moment au sein du gouvernement, en attendant l’arbitrage royal. C’est la conclusion de la folle journée d’hier qui a vu le conseil national de l’Istiqlal (parlement), voter le retrait du gouvernement, à plus de 80% des présents.
Samedi soir, 11 mai 2013, le secrétaire général du parti a convoqué le comité exécutif en urgence, après avoir reçu un appel téléphonique du roi. Le comité exécutif rapporte dans un communiqué publié dans la nuit et dont Médias 24 a reçu copie, que le Chef de l’Etat a insisté («akkada») sur le maintien de l’Istiqlal au sein du gouvernement, et que M. Chabat adresserait dans les prochains jours, un mémorandum explicatif au souverain.
En d’autres termes, en attendant l’arbitrage royal, les ministres istiqlaliens vont gérer les affaires courantes. Selon différentes sources généralement bien informées, ainsi que des propos que l’on prête à M. Benkirane, le roi se trouve à l’étranger depuis hier samedi et il ne faut rien entreprendre en attendant son retour.
Le vote.
C’est dans une ambiance survoltée, décrite par l’agence MAP, que le secrétaire général du parti, Hamid Chabat, avait pris la parole dans ‘laprès midi de samedi pour annoncer solennellement la décision de retrait.
L'explosion de joie dans la grande salle du siège du parti en disait long sur l'impatience et le désir profond des Istiqlaliens, qui attendaient vivement que leur direction franchisse le Rubicon, écrit la MAP.
Les scénarios. Il y en a trois.
1. Maintien de l’Istiqlal après négociation et compromis. Le parti a laissé la porte ouverte, «si les conditions que nous posons sont acceptées», c’est-à-dire remaniement ministériel et nouvelle politique économique qui ne touche pas aux dépenses de compensation et qui recrute plusieurs dizaines de milliers de dplômés chômeurs dans la fonction publique.
2. Remaniement sur la base d’une nouvelle majorité. La coalition a besoin d’au moins 198 députés. Or, les trois partis qui resteraient en cas de départ de l’Istiqlal, n’en auraient plus que 157. Il manquera dans ce cas 41 députés.
Arithmétiquement, le renfort peut venir du RNI (52 sièges), du PAM (47 sièges) ou de l’USFP (39 sièges, il faudrait un appoint de deux députés des petits courants).
3. Dissolution du parlement. l'actuel gouvernement, conduit par M. Abdelilah Benkirane, perdra sa majorité parlementaire, contraignant ce dernier à se référer à l'Article 104 de la Constitution, qui stipule que "le Chef du Gouvernement peut dissoudre la Chambre des Représentants, par décret pris en Conseil des ministres, après avoir consulté le Roi, le président de cette Chambre et le président de la cour constitutionnelle. Le Chef du gouvernement présente devant la Chambre des Représentants une déclaration portant notamment sur les motifs et les buts de cette décision."