Politique : le scénario d’élections anticipées hautement improbable

Ce mardi, l’attentisme prévalait ouvertement, trois jours après le samedi fatidique qui a vu le Conseil national de l’Istiqlal décider le retrait du parti puis le comité exécutif y surseoir. L’ensemble des partis politiques sont dans l’attente de l’arbitrage royal.  

Politique : le scénario d’élections anticipées hautement improbable

Le 14 mai 2013 à 17h35

Modifié 14 mai 2013 à 17h35

Ce mardi, l’attentisme prévalait ouvertement, trois jours après le samedi fatidique qui a vu le Conseil national de l’Istiqlal décider le retrait du parti puis le comité exécutif y surseoir. L’ensemble des partis politiques sont dans l’attente de l’arbitrage royal.  

Le décryptage des prises de position et déclarations des uns et des autres permet toutefois d’arriver à trois conclusions essentielles :

- La perspective d’élections anticipées est improbable selon toutes les sources du spectre politique ;

- Le RNI est un recours. Il ne ferme pas la porte à une alliance avec l’attelage PJD-MP-PPS alors que le PAM et l’USFP écartent cette possibilité.

- En dehors du Roi, les acteurs de la prochaine séquence seront donc l’Istiqlal, le PJD et le RNI. Les deux scénarios à venir seront donc soit le maintien de l’Istiqlal moyennant une renégociation avec ses alliés ; soit son remplacement par le RNI.

 

Haut responsable au parti de l’Istiqlal : « notre retrait est définitif »

« Le retrait de l’Istiqlal est définitif. Cette décision a été prise par le Conseil national du parti. Elle est donc souveraine. Nous ne changerons de position que si une autre réunion du Conseil national est convoquée et qu’elle débouche sur une autre décision. Nous continuons tout de même à gérer normalement cette période de transition, que ce soit au niveau du gouvernement que du parlement» nous déclare un membre influent du comité exécutif qui a requis l’anonymat.

 

Abdelaziz Aftati, député PJD

« Suite à la réunion d’hier des instances dirigeantes du parti et selon les propos recueillis auprès des membres du bureau, nous restons fidèles à l’esprit de l’alliance de la majorité. Rien ne changera dans ce partenariat. Aucun communiqué ne va être diffusé. En revanche, une chose est sûre : nous n’accepterons aucune concession qui irait à l’encontre de l’Etat de droit. Le respect du partenariat représente une discipline de la majorité. Nous ne sommes pas responsables de la situation. Nous attendons le retour du souverain.»

 

Moncef Belkhayat : Nous restons dans l’opposition sauf si le PJD présente un projet moderniste et progressiste

 « Ce qui se passe sur la scène politique est une affaire interne de l’Istiqlal. Tant que ce parti n’a pas encore pris une décision définitive, nous considérons que nous ne sommes pas concernés par ce qui se passe. Le PJD doit aussi clarifier sa position et présenter une alternative. Nous avons choisi il y a un an et demi de rejoindre les rangs de l’opposition et nous maintiendrons notre rôle tant que le PJD n’a pas présenté de projet de société progressiste et moderniste,» nous déclare Moncef Belkhayat, membre du bureau exécutif du RNI.

 

USFP : le Maroc est menacé d’une crise cardiaque

L’USFP est sorti de son silence. A l’issue de la réunion hebdomadaire de son bureau politique le lundi 13 mai, le parti prend position dans un communiqué et fait endosser au PJD l’entière responsabilité de la situation actuelle.

Au cours de cette réunion, précise le communiqué, le premier secrétaire de l’USFP Driss Lachgar a qualifié la situation actuelle « d’impasse» politique  dont le responsable est le PJD.

Le bureau politique a estimé que le Maroc vit une profonde crise politique qui est le résultat inévitable de l’attitude du PJD, qui a monopolisé la prise de décision, marginalisé ses alliés ainsi que les partis de l’opposition, et mal géré la chose publique. Le PJD est accusé d’adopter une conduite hégémonique qui reflète sa vraie nature, celle d’un parti non démocrate. A titre d’exemple, le PJD est accusé de vouloir contrôler les rouages de l’administration en accordant une préférence de recrutement à ses sympathisants ou militants et d’essayer de mettre la main sur les médias publics pour les instrumentaliser.

L’USFP appelle enfin à un dialogue national entre toutes «les forces vives» avec pour objectif une véritable application de la nouvelle constitution. La même approche s'impose pour parvenir à un consensus sur la manière de mettre en oeuvre la constitution, favoriser une interprétation démocratique de ses dispositions et mettre au point une stratégie nationale permettant de remédier aux "dysfonctionnements flagrants" entachant la gestion de la chose publique, conclut le communiqué.


 

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