Prix des médicaments: une décision cette semaine ?
Les discussions entre le ministère de la Santé et les professionnels s’accélèrent. On s’attend à un accord dans les prochains jours.
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Majdouline Lahlou
Le 14 mai 2013 à 17h05
Modifié 14 mai 2013 à 17h05Les discussions entre le ministère de la Santé et les professionnels s’accélèrent. On s’attend à un accord dans les prochains jours.
« La décision des Istiqlaliens de quitter le gouvernement nous a perturbé ! Le ministre de la Santé qui souhaitait sortir une décision le plutôt possible se retrouve certainement face à une situation peu confortable pouvant tout remettre en question » s’inquiète un opérateur pharmaceutique.
Toutefois, contacté hier soir par Médias 24 à ce sujet, le ministre de la Santé Houssein Louardi nous a confirmé que les discussions entre le ministère et les différents acteurs du secteur continuent à un rythme accéléré. Le secrétaire général du ministère a reçu hier les différents opérateurs qui lui ont communiqué leurs propositions en la matière.
Que proposent les laboratoires ?
Les industriels pharmaceutiques reconnaissent l’impact négatif de la baisse des prix des médicaments sur le chiffre d’affaire des pharmaciens. Néanmoins, ils s’opposent fermement à la proposition faite par le ministère et suggèrent d’autres réflexions.
En effet, si la proposition du ministère consiste à concéder une part de leur marge au profit des officinaux, les opérateurs pharmaceutiques proposent la suppression de la TVA sur les médicaments instaurée dans le cadre de la Loi de finance 2009.
« Le Maroc est le seul pays arabe à imposer le paiement de la TVA sur les médicaments, ce qui explique leur cherté et les rend hors de portée des malades » estime le PDG d’un laboratoire. Et d’ajouter « Aujourd’hui si le ministère décide de baisser le prix du médicament pour le rendre plus accessible au citoyen, il convientd’enlever cette mesure fiscale. Une solution permettant ainsi aux pharmaciens de récupérer 7% de leurs marge alors que la baisse des prix ne leur fera jamais une répercussion de 7% sur leur chiffre d’affaire ».
Des contreparties pour les pharmaciens
D’autres propositions consistent à attribuer aux officinaux la gestion du marché de la CNOPS ainsi que l’exclusivité de vente des produits stériles. « Des mesures qui permettront aux officinaux d’améliorer leurs performances sans pour autant que nos revenus soient impactés », nous relève ce PDG d’un laboratoire : « Nous nous attendons à une solution qui va dans l’intérêt général de toutes les parties, industriels, officinaux et également citoyens tout en se limitant aux principes prévus dans le cadre du protocole d’accord signé le 11 juillet 2012 ».
Houssein Louardi a déclaré de son côté que son administration étudiera « toutes les propositions que nous avons reçu avant de formuler notre décision définitive. Notre objectif est de baisser le prix des médicaments certes, mais nous veillons également à équilibrer le système de fixation de prix de manière à le rendre le plus équitable possible ».
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