Le Maroc, premier client de la BAD

Fin mai, la Banque africaine de développement tiendra ses assemblées générales à Marrakech. La BAD finance près de 2 milliards d’euros de projets dans le royaume.

Le Maroc, premier client de la BAD

Le 15 mai 2013 à 11h20

Modifié 15 mai 2013 à 11h20

Fin mai, la Banque africaine de développement tiendra ses assemblées générales à Marrakech. La BAD finance près de 2 milliards d’euros de projets dans le royaume.

Ce n’était pas arrivé depuis 1974 : la BAD a décidé de tenir sa réunion annuelle au Maroc. Elle aura lieu du 27 au 31 mai à Marrakech.

Ces assemblées générales, les 48èmes, auront pour thème « la transformation structurelle de l’Afrique ». Les débats annoncés porteront notamment sur le financement de l’infrastructure et l’accélération de l’intégration régionale, la croissance inclusive, les ressources naturelles de l’Afrique, la place de l’Afrique dans la chaîne des valeurs du monde, ou encore le poids de la démographie en Afrique. Elles seront également l’occasion du lancement de la Facilité africaine de financement de l’infrastructure.

Pour le pays, c’est surtout l’occasion de montrer les progrès accomplis en matière de développement durable mais aussi de réformes économiques, sociales et démocratiques. C’est également l’occasion pour le secteur privé marocain de faire sa promotion à l’échelle du continent pour développer le partenariat régional.

Le Maroc est client et actionnaire

A fin 2012, la dette extérieure du Maroc, s’élevant à 117 milliards de dirhams soit 14% du PIB, était détenue en majorité (47,5%) par les créanciers multilatéraux – FMI, Banque mondiale, BAD et Union Européenne.

Le Maroc est à la fois client et actionnaire de la BAD. En tant qu’actionnaire il occupe la 12ème place des actionnaires, et la 7ème place au niveau des seuls actionnaires régionaux (pays membres africains). En tant que client, il bénéficie de prêts aux conditions du marché ainsi que de dons au titre du Fond pour les pays à revenus intermédiaires. Par le volume des financements obtenus, c’est le premier client de la BAD.

La coopération entre le Maroc et la BAD s’inscrit dans le cadre d’un document de stratégie pays (DSP). La stratégie en cours couvre la période 2012-2016 et s’articule autour de deux piliers d’intervention : le renforcement de la gouvernance et de l’inclusion sociale et le soutien au développement des infrastructures « vertes ».

Près de 2 milliards d’euros de projets financés

Le portefeuille de projets financés par la BAD en cours d’exécution ou approuvés comprend 22 opérations pour un montant total de 1998,77 millions d’euros dont 12 opérations financées par des prêts (1991,96 millions d’euros) et 10 opérations financées par des dons (6,81 millions d’euros). Le montant des financements obtenus en 2012 s’élève, à lui seul, à près de 905 millions d’euros, prêts et dons confondus.

Les principaux secteurs d’intervention sont :

- l’énergie (32% du portefeuille),

- les transports (27%),

- l’eau et l’assainissement (27%).

La BAD est un partenaire privilégié notamment pour le financement des grands projets d’énergie renouvelable tels que celui de la centrale solaire d’Ouarzazate, en partenariat avec d’autres bailleurs de fond, ou le programme intégré éolien, hydraulique et électrification rurale.

Ces deux projets sont, par ailleurs, financés dans le cadre du partenariat public-privé et bénéficient d’une contribution à taux très concessionnel accordée par le Fond pour les technologies propres (FTP) géré conjointement par la BAD et la Banque mondiale.

A cela s’ajoute également les financements accordés au secteur privé, tels que celui octroyé à l’OCP pour le financement des investissements dans le secteur des phosphates pour un montant de 250 millions de $, ou le financement de 6 millions d’euros accordé à l’Argan infrastructure fund pour promouvoir la culture de l’arganier.

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