Le ministère de la Santé veut faire interdire les guérisseurs des ondes
Le ministère de la Santé vient de saisir la HACA pour demander l’arrêt de ces émissions radios à grande audience.
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Imane Azmi
Le 15 mai 2013 à 19h03
Modifié 15 mai 2013 à 19h03Le ministère de la Santé vient de saisir la HACA pour demander l’arrêt de ces émissions radios à grande audience.
Terminée la période de gloire médiatique des «guérisseurs » qui sévissent depuis quelques mois sur les ondes des stations radios privées. Suite à la pression des professionnels de la santé, Hussaine Louardi, le ministre de tutelle réagit. Il vient d’adresser une correspondance à la Haute autorité de la communication audiovisuelle, la HACA, lui demandant de mettre fin aux émissions « dites de conseil pour la santé, animées par des personnes se disant spécialisées soit en médecine, en nutrition diététique ou en herboristerie ».
Le déclenchement
Et pour cause, de simples animateurs radio sont devenus des icones de la médecine grand public, ils se font même affubler de la qualité de « docteur ». « En tant que division de la communication, nous suivons les émissions santé diffusées sur les chaînes télé et les stations radios. Cela fait parti de notre fonction de veille et d’observation », explique Dr Abdelghani Drhimeur, directeur de la division de la communication au sein du ministère de la Santé.
Et d’ajouter : « nous avons remarqué ces derniers mois une explosion d’émissions où des personnages dont nous ne pouvons vérifier, ni l’identité ni la profession donnent des conseils en dehors de toute argumentation scientifique ».
Le timing
Pourquoi maintenant ? «Nous aurait dû réagir plus tôt. Mais nous avons pensé qu’il s’agissait d’un épiphénomène, alors qu’il a pris une grande ampleur », précise-t-il. Le département s’est alors penché sur les textes de loi en vigueur réglementant la communication audiovisuelle. Il s’agit de l’article 2 de la loi 67-03 qui fixe les formes de publicités interdites, notamment celles comportant des incitations à des comportements préjudiciables à la santé, à la sécurité des personnes et des biens ou à la protection de l'environnement, et celles comportant des indications mensongères sur la santé ou incitant à la pratique illégale de médecine ou de charlatanisme.
L’épilogue
« Nous avons frappé à la porte du régulateur afin de mettre en application ce texte. Nous pouvons réaliser un travail commun pour mettre un terme à l’exercice illégal de la médecine à travers les médias ». Une pratique dont les conséquences menacent la santé publique. Le Centre national antipoison et de pharmacovigilance dénonce une augmentation inquiétante du nombre des intoxications suite à l’absorption de préparations « médicales » conseillées par les animateurs des émissions de santé. A suivre.