Enseignement de l’arabe aux RME : Une association amazigh s’indigne
Dans une lettre adressée à Mohamed Louafa, le réseau Amazigh pour la citoyenneté s’indigne de l’absence de l’Amazigh dans le programme d’enseignement à destinations des enfants marocains résidents en Europe.
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Bouchaib Berrada
Le 16 mai 2013 à 17h30
Modifié 16 mai 2013 à 17h30Dans une lettre adressée à Mohamed Louafa, le réseau Amazigh pour la citoyenneté s’indigne de l’absence de l’Amazigh dans le programme d’enseignement à destinations des enfants marocains résidents en Europe.
Alors que le concours de sélection des professeurs d'enseignement arabe et de la culture marocaine au profit des enfants de la communauté marocaine établie en Europe est prévu le 18 mai2013 à Rabat, et que la liste des 360 candidats figure sur le site du ministère de l’Education nationale, le réseau Amazigh pour la citoyenneté, Azetta Amazigh, s’indigne de l’absence de l’Amazigh dans ce programme.
En effet, le Bureau exécutif du Réseaux Amazigh pour la citoyenneté, dans une lettre adressée au ministre de l'Education Nationale et dont Medias24 a eu copie, souligne son « immense indignation » et oppose à Mohamed Louafa les points suivants :
1. L’appel à candidature est en opposition avec le cadre constitutionnel marocain actuel et une violation flagrante de ses dispositions.
2. Il s’oppose aux engagements du Maroc dans le domaine des droits de l’Homme. Il s’agit en l’occurrence à l'article 29 de la Convention des droits de l'enfant, qui stipule que l'éducation doit viser à : « Développer le respect des goûts de l’enfant, de son identité culturelle, de sa langue et ses propres valeurs… » et des dispositions de l'article 2 paragraphe « e » et l’alinéa cinquième de l'article 5 de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
3. L'exclusion de la langue Amazigh de l’enseignement pour les Marocains résident à l'étranger est contradictoire avec les dispositions de la Constitution marocaine, notamment le paragraphe 4 de l’article 5 qui fait de l'éducation un domaine prioritaire pour l'officialisation de la langue Amazighe.
4. L’exclusion de l’amazighe du programme éducatif destinés aux Marocains à l'étranger est en contradiction avec l'intégration horizontale et verticale de la langue amazighe dans les programmes scolaires et sa diffusion à tous les niveaux.
Enfin, la lettre attire l’attention du ministre sur la nécessité d'évoquer la langue Amazighe dans tous les programmes éducatifs, de la développer et de donner l’exemple de son officialisation à travers le système éducatif.
Il est également notifié qu’une copie de cette lettre a été adressée à différents responsables dont le Chef du gouvernement, le Président de la fondation Hassan II pour les Marocains Résident à l’Etranger, le président du Conseil National des droits de l’Homme et le président du Conseil de la communauté Marocaines à l’étranger.
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