Pour les patrons, l'industrie peine à redémarrer
Le mois d'avril ne sera pas celui de la relance de l'industrie. L’avis des chefs d’entreprise recueilli par Bank Al Maghrib sur l'activité industrielle demeure mitigé, voire peu optimiste.
Pour les patrons, l'industrie peine à redémarrer
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Najat Sghyar
Le 20 mai 2013 à 19h11
Modifié 20 mai 2013 à 19h11Le mois d'avril ne sera pas celui de la relance de l'industrie. L’avis des chefs d’entreprise recueilli par Bank Al Maghrib sur l'activité industrielle demeure mitigé, voire peu optimiste.
A l'aube du second trimestre 2013, les professionnels de l'industrie ne semblent pas vraiment convaincus par leurs résultats de l'année. Pour la moitié des patrons sondés par la banque centrale, les commandes reçues en avril ont stagné tandis qu'elles ont baissé pour un quart d'entre eux.
Ces données, issues de l’enquête mensuelle de BAM publiée lundi 20 mai au soir, confirment la difficile reprise d'activité, souvent évoquée par les officiels. Pourtant, cette note conjoncturelle est riche en enseignements. Principale certitude : le moral des patrons n'est pas au beau fixe. Globalement, ils constatent une baisse générale de leurs ventes.
Malgré un frémissement à la hausse par rapport au mois précédent, les ventes peinent à décoller pour retrouver leur niveau d'avril 2012. Il en va de même pour les carnets de commande dont le niveau a baissé pour plus de la moitié des industriels sondés.
Toutes les branches de l'industrie marocaine ne sont pas affectées de la même manière. Si globalement, 70% des industriels sondés s'accordent sur la stagnation des prix, l'industrie chimique et para-chimique affiche les chiffres les plus optimistes puisque 56% de ses patrons estiment que leurs ventes se sont améliorées, même s'ils demeurent partagés sur les prix des produits finis qui oscillent entre la stagnation et la baisse. Il s'agit là d'un cas isolé porté par la bonne santé du groupe OCP.
Toutefois, le bilan mitigé de ce début d'année n'est pas pour miner totalement le moral des industriels, qui reste globalement positif quant à l'amélioration de l'activité. C'est surtout par rapport au prix des produits finis qu'ils sont les moins convaincus : 87% d'entre eux s'attendant à ce qu'il stagne, un chiffre qui atteint les 90% pour les secteurs les plus fragiles que sont l'agroalimentaire, le textile et le cuir.
Cette dernière branche présente les prévisions les plus sombres puisque les patrons du textile et du cuir ne sont pas plus convaincus par les ventes dont la baisse à venir est redoutée par la moitié d'entre eux. Seuls les patrons de la branche métallique et métallurgique, qui compte pour 15% du tissu industriel, sont un peu plus optimistes quant aux mois à venir.
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