Une nouvelle stratégie de modernisation de l'administration publique avant fin 2013
Le chantier de modernisation de l’administration publique ne peut plus attendre selon Abdelâadim Guerrouj, ministre de la Fonction publique. La stratégie de modernisation sera finalisée d'ici septembre pour entrer en vigueur la fin de cette année.
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Mélanie Xuereb
Le 20 mai 2013 à 15h44
Modifié 20 mai 2013 à 15h44Le chantier de modernisation de l’administration publique ne peut plus attendre selon Abdelâadim Guerrouj, ministre de la Fonction publique. La stratégie de modernisation sera finalisée d'ici septembre pour entrer en vigueur la fin de cette année.
Dans le cadre d’une conférence organisée par le ConnectinGroup le 17 mai à Rabat, Abdelaâdim Guerrouj, Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, a présenté la stratégie de modernisation de l’Administration publique du gouvernement. Selon M. Guerrouj, le Maroc n’a plus le choix, cette modernisation ne peut plus attendre. Des assises nationales de la modernisation de l’administration seront donc organisées d’ici la fin de l’année 2013, pour une mise en œuvre de la stratégie sur 2014-2016.
Un contexte favorable
Les événements du Printemps arabes ont révélé une crise de confiance des citoyens dans leurs gouvernants. La modernisation de l’administration, en tant que premier vecteur de contact entre le citoyen et les institutions qui le gouvernent, joue un rôle déterminant pour restaurer cette confiance. Le contexte actuel au Maroc est favorable à cette réforme puisqu’il rassemble à la fois une forte volonté politique et une société civile active.
Un constat sans appel
L’administration a, certes, joué un rôle positif pour amener le pays au niveau de développement actuel, avec de grandes réalisations telles que l’extension du réseau autoroutier, le succès du port de Tanger-Med ou du plan Maroc Vert. Mais des dysfonctionnements non négligeables entravent son efficacité : des difficultés d’accès, une mauvaise qualité de l’accueil, la lenteur de traitement des dossiers, la complexité des procédures, sans parler de la corruption.
Les réformes précédentes, si elles ont permis de faire des progrès non négligeables, ont souffert de l’absence d’une vision commune de la modernisation de l’Administration et d’un cadre de gouvernance et de pilotage efficace ce qui s’est traduit par une hétérogénéité des méthodes et une multiplicité de stratégies sectorielles.
Les objectifs à atteindre
L’objectif de la réforme en cours est de doter le Maroc d’une administration moderne capable d’accompagner efficacement le pays dans son développement économique. Il s’agit donc d’accroitre l’efficacité et l’efficience de l’administration, de promouvoir la bonne gouvernance au sein de l’administration et d’améliorer sa transparence et sa neutralité. Il est important de rétablir la confiance des citoyens marocains, particuliers et entreprises, dans leur administration.
La stratégie devrait être finalisée d’ici septembre 2013 pour une mise en œuvre à partir de fin 2013.
L’approche de mise en œuvre adoptée est une approche pragmatique qui vise à identifier 10 projets prioritaires provocateurs de changement dans l’administration. Un premier bilan sur l’efficacité de ces projets sera dressé fin 2014 grâce à des enquêtes de satisfaction pour en évaluer l’impact auprès du citoyen. Parallèlement, 50 autres projets seront identifiés pour le moyen terme et 100 autres pour le long terme, dont l’efficacité sera évaluée selon le même processus.
Une stratégie en 3 axes
La stratégie de modernisation se décline en 3 axes :
- Valorisation du capital humain qui passe par une réforme du statut de la fonction publique, une gestion moderne du capital humain et une formation continue efficace ;
- Réingénierie des circuits et des procédures qui implique une simplification des procédures, le développement de l’Administration électronique et de la transparence et le développement des centres d’appel ;
- Gouvernance et organisation efficace qui comprend l’amélioration de la qualité de l’accueil et du traitement des doléances, le renforcement de l’intégrité et de la lutte contre la corruption et la restructuration et la déconcentration de l’administration pour la rapprocher du citoyen.
Mais comme l’a souligné le Ministre en guise de conclusion, la réussite de cette réforme est conditionnée par l’adhésion de tous aussi bien du côté de l’administration que du côté des citoyens, en tant qu’usagers des services de l’administration.
La modernisation de l’administration est un vecteur essentiel de l’efficacité de l’Etat. Elle est donc essentielle pour permettre à la fois un saut qualitatif qui amènera le pays sur des sentiers de croissance supérieurs et pour renforcer la cohésion sociale.