Ce matin au Maroc

Déficit budgétaire. Le déficit budgétaire s’est aggravé de 90% en un an, entre les 4 premiers mois de l’année 2013 et la période équivalente en 2012.On constate comme une inertie au niveau des sphères de décision, voire une banalisation de la situation à cause du blocage politique. Pour soulager la pression sur les finances publiques et sur la balance des paiements, la solution à court terme et à courte vue consiste à emprunter à l’étranger. Mais à moyen terme et structurellement, seules les réformes pourront conduire à un redressement durable. Les domaines qui doivent subir des réformes sont connus : caisse de compensation, retraites et commerce extérieur avec probablement une dévaluation de la monnaie. Plus on attendra, et plus le coût de ces réformes sera élevé. Les petites phrases de Mézouar. Salaheddine Mezouar, président du RNI, était l’invité hier mardi du Forum de l’agence MAP. Il a à cet égard distillé d’intéressantes phrases : -« La participation du RNI au gouvernement où son maintien dans l'opposition est une décision qui revient aux instances du parti et non à son président.

Ce matin au Maroc

Le 22 mai 2013 à 7h32

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

Déficit budgétaire. Le déficit budgétaire s’est aggravé de 90% en un an, entre les 4 premiers mois de l’année 2013 et la période équivalente en 2012.On constate comme une inertie au niveau des sphères de décision, voire une banalisation de la situation à cause du blocage politique. Pour soulager la pression sur les finances publiques et sur la balance des paiements, la solution à court terme et à courte vue consiste à emprunter à l’étranger. Mais à moyen terme et structurellement, seules les réformes pourront conduire à un redressement durable. Les domaines qui doivent subir des réformes sont connus : caisse de compensation, retraites et commerce extérieur avec probablement une dévaluation de la monnaie. Plus on attendra, et plus le coût de ces réformes sera élevé. Les petites phrases de Mézouar. Salaheddine Mezouar, président du RNI, était l’invité hier mardi du Forum de l’agence MAP. Il a à cet égard distillé d’intéressantes phrases : -« La participation du RNI au gouvernement où son maintien dans l'opposition est une décision qui revient aux instances du parti et non à son président.

(…) Un courant au sein du parti estime que la place du RNI est dans le gouvernement. La décision finale revient aux instances du parti.

-Bilan gouvernemental : "Rien n'a été réalisé jusqu'à présent par le gouvernement qui se contente de discours au lieu de présenter des projets réels de réformes". "Evoquer des forces hostiles aux réformes n'a pas de sens". "Je défie le chef de gouvernement de démontrer que le gouvernement a mis en place des projets de réformes qui ont rencontré des résistances de la part des partis de l'opposition".

Economie : "Le gouvernement doit assumer entièrement son devoir de gérer des dossiers économiques complexes et ne pas se contenter de discours ou se complaire dans le fatalisme ».

-« Le gouvernement doit travailler sur trois piliers. Le premier concerne le choc de la crédibilité en reconnaissant ses erreurs et en révisant son approche de traitement de la chose publique. Le deuxième est en relation avec le choc de confiance: il est impossible dans le monde actuel de gérer la chose publique en recourant à la logique des conflits et en ne faisant pas confiance aux personnes et aux institutions. Le 3ème pilier a trait au choc de croissance. Il s'agit de réviser notre capacité à accélérer la dynamique des stratégies sectorielles en vue d'attirer les investissements et de relancer l'emploi.

-Deux scénarios : « Face à la crise de la majorité actuelle, le gouvernement se trouve devant deux scénarios : Chercher un nouveau consensus au sein de l'exécutif ou, en cas d'échec, présenter sa démission. Dans le premier scénario, a ajouté M. Mezouar, il s'agit de mettre en place un nouveau consensus au sein de la majorité, fondé sur "des bases nouvelles". En cas d"impasse, le gouvernement doit démissionner, en envisageant deux issues, à savoir constituer une nouvelle majorité "sur des bases solides et claires" ou recourir à des élections anticipées.

-« L’actuel exécutif, qui souffre d'un déficit de gouvernance et d'une crise de leadership (...) n'a pas réussi à mener à bien un seul des grands projets structurants annoncés dans la déclaration gouvernementale, car il souffre d'un réel déficit de gestion de la chose publique".

Registre national de la population et de l’état civil. Le ministère de l'Intérieur va créer un registre national qui va décentraliser les opérations d’obtention d’extraits d’actes de naissance et d’enregistrement des naissances,  liées à l'enregistrement des naissances et simplifier les procédures d'obtention des extraits d'actes de naissance. L’état civil sera numérisé et la plupart des procédures facilitées, voire automatisées.

Les députés PJD sont-ils sacrés ? Le groupe parlementaire du PJD a fini par réagir au communiqué de 2M dans lequel la chaîne exprimait sa solidarité avec ses journalistes et répondait aux accusations d’un député PJD contre la chaîne.

Le groupe parlementaire accuse Samira Sitaïl de «tatawol» (irrévérence) !!

Le député PJD avait critiqué la chaîne, non pas sur des bases professionnelles ou démocratiques, voire déontologiques, mais en usant d’un vocabulaire religieux, l’accusant notamment de semer la «fitna» (discorde).

Affaires étrangères. Comment gérer les Affaires étrangères avec deux têtes ? Selon le quotidien Akhbar Alyoum (édition d’aujourd’hui mercredi), le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Saâdeddine Othmani n’a pas accepté que le ministre délégué Youssef Amrani rencontre le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Les différends entre les deux responsables étaient un secret de polichinelle. Les A.E. sont également chapeautées par un troisième responsable, Taïeb Fassi-Fihri.

PJD-istiqlal. Le PJD donne sa version. Selon le quotidien Attajdid, porte-parole du PJD (édition de ce mercredi), Abdelilah Benkirane a refusé les trois conditions qui figuraient dans le mémorandum de Hamid Chabat parce qu’elles étaient inacceptables. Selon la même source, il s’agissait de maintenir les dépenses de compensation, de geler la réforme fiscale et de reporter les élections communales à 2015.

D’un autre côté, différentes sources crédibles et informées que nous avons interrogées confirment que Abdelilah Benkirane a fait preuve d’une attitude « arrogante » au sein de la coalition, monopolisant la prise de décision, ne répondant pas aux remarques de ses alliés et les mettant souvent devant le fait accompli.

Bouteflika. Selon un communiqué du ministère français de la Défense, le président algérien a quitté hier l’hôpital Val-de-Grâce pour poursuivre sa convalescence à Paris, dans une institution spécialisée.

Tunisie (1). Le leader salafiste marocain Omar Haddouchi exprime sa solidarité et livre ses conseils aux jihadistes tunisiens de Ansar Charia. Dans une lettre postée sur sa propre page Facebook, Omar Haddouchi accuse le parti Ennahdha au pouvoir d’avoir fait alliance avec les «communistes, les laïcs et le FMI». Cette dernière institution a selon lui, exigé et obtenu du gouvernement, la fermeture des écoles coraniques (!!).

Le groupe Ansar Charia dont 200 membres ont été arrêtés suite aux violences de dimanche, a appelé ses partisans à manifester vendredi prochain à Kairouan. De nouveaux heurts en perspective.

Tunisie (2). Selon des informations publiées dans la presse canadienne, le groupe canadien GRC-Lavalin est accusé par la une enquête de la Gendarmerie royale d’avoir versé des pots-de-vin de plusieurs millions dollars à l’un des gendres du président déchu Ben Ali en échange de contrats d’infrastructure. Le gendre incriminé est Slim Chiboub.

Tunisie (3). Trois cas et un décès dû au coronavirus. Selon un communiqué officiel, il s’agit d’un Tunisien rentrant d’un voyage en Arabie Saoudite.

Libye. Situation sécuritaire préoccupante en Libye où les groupes armés multiplient les raids un peu partout dans le pays. La Libye glisse vers le chaos.
 

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