1,8 milliard de DH : c'est la valeur de l'ensemble des produits de la pêche côtière et artisanale commercialisés entre janvier et avril 2013 dans les halles, comptoirs d'agréage et marchés de gros du Royaume. Ces chiffres, présentés dans le dernier communiqué de l'Office National des Pêches (ONP), confortent la bonne santé et soutiennent le poids économique du secteur halieutique.

Depuis la mise en place du plan Halieutis, qui s'est donné pour objectif de multiplier par trois le PIB du secteur, la pêche a atteint sa vitesse de croisière. Profitant de cette stratégie, le secteur se structure et met les voiles sur la route de la modernisation. “Les performances encourageantes de ce début d'année sont le résultat direct de la gestion scientifique de la pêche”, nous explique Hassan Sentissi, président de la Fédération Nationale des Industries de transformation et de valorisation des Produits de la Pêche (FENIP).

En effet, le plan proposé par le Ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, mise entre autres de ses grands axes sur la maîtrise de la traçabilité des produits et leur valorisation. Tout un programme qui donne de l'élan au secteur.

Larguées, les amarres

Au large des côtes marocaines, felouques et rafiots ont cédé la place à une flotille moderne et ce, grâce au soutien des officiels. Avec près de 70% de la production nationale, la pêche côtière est aujourd'hui portée par les pélagiques (sardine, thon et maquereau), essentiellement au niveau des ports de Dakhla et Laâyoune.

A l'heure actuelle, seulement un cinquième de la production halieutique est encore artisanale. Bien que subsidiaire, cette branche a également le vent en poupe puisqu'elle a gagné 46% de son volume par rapport à la même période de 2012. Elle a toutefois perdu 11% de sa valeur, une diminution due aux fluctuations du prix du poulpe dont le kilo se vend aujourd'hui à 29 DH contre 67 DH un an auparavant.

Armateurs et usiniers s'accordent sur la réussite du plan Halieutis. “Nous sommes entre de bonnes mains”, rassure M. Sentissi. La confiance est au rendez-vous des professionnels et annonce favorablement les mois à venir. De quoi faire oublier le poids de l'informel, seul véritable point noir à l'horizon.