Plus de touristes mais moins de recettes pour les hôteliers
L’augmentation des arrivées et des nuitées enregistrée en mars ne s’est pas accompagnée d’une hausse des recettes. La crise explique-t-elle, à elle seule, ce repli ?
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Bilal Mousjid
Le 22 mai 2013 à 17h27
Modifié 22 mai 2013 à 17h27L’augmentation des arrivées et des nuitées enregistrée en mars ne s’est pas accompagnée d’une hausse des recettes. La crise explique-t-elle, à elle seule, ce repli ?
A la lecture du rapport trimestriel de l’Observatoire du tourisme, l’on ne peut s’empêcher de s’étonner devant la baisse des recettes touristiques, qui ne fait que se creuser au fil des mois.
Et cela malgré la hausse des arrivées (+ 9 % en mars 2013 par rapport la même période de l’année écoulée) et des nuitées (+ 19 %, une prouesse au vu du contexte économique morose). Or, le bon sens voudrait qu’une augmentation du nombre de nuitées soit accompagnée d’une hausse des recettes.
Quelles seraient donc les causes de cette étrange dégringolade ? « La crise qui frappe de plein fouet certains marchés émetteurs, comme la France, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, freine un peu l’élan que connait le secteur. La durée de séjour se réduit, entrainant ainsi une baisse des dépenses, ce qui impacte, naturellement, le niveau des recettes », nous explique un professionnel du tourisme.
Les hôteliers, conscients de la nécessité d’adapter leurs offres aux maigres budgets consacrés aux voyages, et qui s’amaigrissent d’ailleurs à mesure que la crise s’approfondit, se trouve contraints de revoir leurs tarifs à la baisse, ou d’accorder des promotions, au détriment bien entendu de leurs marges de bénéfice. « Tous les établissements réduisent leurs prix afin de rester compétitifs et maintenir, ainsi, un chiffre d’affaires à même de couvrir au moins leurs charges fixes », soutient notre source.
La crise, diront certains, et ils auront raison, a bon dos. Les recettes en berne ne s’expliquent pas uniquement par la situation économique morose à l’origine de l’amoindrissement du budget dédié aux voyages, mais aussi par des facteurs endogènes. En effet, bon nombre de professionnels du tourisme s’accordent à dire que l’informel constitue aussi une entrave au développement du secteur. Des établissements non classés, des appartements et des auberges, dont les standards et les prix n’obéissent à aucun critère, s’offrent ainsi aux touristes locaux et étrangers. Les établissements classés, eux, ne drainent que 50% des touristes étrangers, ce qui pénalise leur taux d’occupation : 43% en mars 2013.
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