Usine Ford de Blanquefort: l'accord sur les 1.000 emplois entériné
Une réunion entre la direction de Ford, l'Etat, les collectivités locales et les syndicats a entériné vendredi 24 mai un accord visant à pérenniser pendant cinq ans 1.000 emplois sur le site de Blanquefort (Gironde) où est implantée l'usine, a-t-on appris à la fin de cette réunion.
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AFP
Le 24 mai 2013 à 13h15
Modifié 24 mai 2013 à 13h15Une réunion entre la direction de Ford, l'Etat, les collectivités locales et les syndicats a entériné vendredi 24 mai un accord visant à pérenniser pendant cinq ans 1.000 emplois sur le site de Blanquefort (Gironde) où est implantée l'usine, a-t-on appris à la fin de cette réunion.
Actuellement, en raison du chômage technique, seuls 300 des quelque 1.200 employés travaillent sur le site, contre environ 1.600 il y a cinq ans. Mais de nouvelles machines sont arrivées récemment, dans le but de faire démarrer en juillet la production d'une nouvelle boîte de vitesses. Mesure symbolique, le vice-président de Ford Europe, Jeff Wood, a annoncé que le logo de Ford serait réapposé sur le site, un geste réclamé depuis 2009 par les syndicats.
Vendredi matin, participaient à la réunion M. Wood, le préfet de région Michel Delpuech, d'autres responsables de Ford, des responsables des collectivités locales concernées, et des représentants syndicaux, dont l'ancien candidat à la présidentielle Philippe Poutou pour la CGT. Aux termes de l'accord, dont les contours étaient connus depuis l'automne 2012, Ford maintiendra pendant au moins cinq ans le millier d'emplois, tandis que les collectivités et l'Etat apporteront au moins 12,5 millions d'euros.
A la sortie, M. Poutou s'est dit «satisfait», tout en soulignant que les syndicats resteraient «vigilants». Selon leurs calculs en effet, les projets annoncés par Ford ne permettraient de pérenniser en fait que 800 emplois. Alain Juppé, maire de Bordeaux, vice-président de la communauté urbaine de Bordeaux, s'est démarqué en indiquant dans un communiqué «ne pas voir la nécessité d'assister» à une réunion qui «n'apporte pas d'élément nouveau». Selon lui, «ce qui compte aujourd'hui, c'est la réussite du projet industriel» de FAI (Ford Aquitaine Industrie), qui «doit pouvoir redevenir un fleuron du groupe Ford». Il a jugé pour cela «primordial» que le lancement de la nouvelle boîte de vitesses «soit une réussite afin que des volumes supplémentaires de production ou d'autres projets puissent être envisagés».
M. Juppé a jugé par ailleurs qu'il est «nécessaire que les liens de confiance entre Ford, l'encadrement de FAI et ses salariés soient renoués, après ces 5 années de turbulences». «Dans un contexte national particulièrement difficile» pour l'industrie, M. Juppé a appelé aussi le gouvernement à mener «une nouvelle politique, favorable aux entreprises et au développement industriel, politique sans laquelle il ne peut y avoir de prospérité ni de croissance».