400.000 et 600.000 CD piratés chaque semaine au Maroc
Entre 400.000 et 600.000 CD piratés sont distribués chaque semaine au Maroc, faisant perdre à l'économie marocaine plus de deux milliards de DH.
400.000 et 600.000 CD piratés chaque semaine au Maroc
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
MAP
Le 28 mai 2013 à 10h56
Modifié 28 mai 2013 à 10h56Entre 400.000 et 600.000 CD piratés sont distribués chaque semaine au Maroc, faisant perdre à l'économie marocaine plus de deux milliards de DH.
Selon M'hamed Berrada Aghziouil, expert marocain auprès de plusieurs organisations internationales, qui animait lundi un débat organisé par l'antenne régionale du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) à Fès sur le rôle de la presse dans la protection des droits d'auteur, le piratage des enregistrements de musique représente, à lui seul, un manque à gagner de l'ordre de 156 millions de DH pour le Trésor marocain.
En dépit du dispositif juridique en vigueur et de la ratification de plusieurs conventions internationales sur le respect de la propriété intellectuelle, le Maroc est devenu un pays où le phénomène de piratage et la contrefaçon de la production intellectuelle, artistique et littéraire a pris une grande ampleur, ce qui représente une grande perte pour l'économie nationale et un frein pour l'investissement étranger, a ajouté cet expert en citant une étude du Centre arabe des études et recherches.
Pour cet ancien président de chambre à la Cour suprême, la presse joue un rôle pionnier dans la sensibilisation du public au respect de la propriété intellectuelle et de la production artistique humaine, précisant qu'il ne pouvait y avoir de développement économique ou de créativité sans respect des droits d'auteur.
Toutefois, a fait remarquer M. Aghziouil, la défense et la protection des droits d'auteur est une question d'éthique et de valeurs car aucune loi, aussi contraignante soit-elle, ne peut imposer à une société le respect de la propriété intellectuelle si cette même société n'était pas imprégnée par les valeurs du respect de la création humaine.
Evoquant les ravages du piratage sur l'économie mondiale, il a souligné que plus de 2,5 millions emplois disparaissent chaque année à cause de ce phénomène et que les pertes de l'économie mondiale nées du piratage et de la contrefaçon se chiffrent à 1,7 trillion de dollars à l'horizon 2015.
L'expert marocain a poursuivi que la réduction de 10% du taux de la contrefaçon sur une période de quatre année suffirait à créer un chiffre d'affaires de 142 milliards de dollars dans de nouvelles activités économiques et un potentiel de 500.000 nouveaux emplois dans le monde.
M. Aghizouil, qui était aussi premier président de la Cour d'appel de Fès avant de faire valoir ses droits à la retraite, a souligné que le Maroc dispose d'un cadre juridique très riche s'agissant de la protection de la propriété intellectuelle dans toutes ses formes, ajoutant que le royaume est aussi un Etat partie à plusieurs conventions et accords internationaux relatifs à ce sujet.