Avec Pullman, Accor veut continuer son repositionnement sur le haut de gamme
Après Sofitel, le géant hôtelier Accor s'attaque au repositionnement de la marque historique Pullman, espérant compter bientôt 150 hôtels, dans la logique de la stratégie de développement accéléré du groupe dans le secteur du luxe et du haut de gamme, pour en devenir le leader.
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AFP
Le 28 mai 2013 à 18h03
Modifié 28 mai 2013 à 18h03Après Sofitel, le géant hôtelier Accor s'attaque au repositionnement de la marque historique Pullman, espérant compter bientôt 150 hôtels, dans la logique de la stratégie de développement accéléré du groupe dans le secteur du luxe et du haut de gamme, pour en devenir le leader.
«L'enseigne +affaires+ Pullman, une hôtellerie internationale, de grosse capacité, devrait compter dans le monde 150 hôtels d'ici trois ou quatre ans, le rythme s'accélère, nous sommes dans un cercle vertueux», a assuré à l'AFP Yann Caillère, directeur général du groupe.
Le groupe Accor était traditionnellement axé sur l'économique avec sa marque phare Ibis. Mais en 2007, le groupe a engagé un repositionnement vers le haut de gamme de ses enseignes Sofitel et Pullman, auxquelles sont venues s'ajouter MGallery, une «collection» d'hôtels de caractère, ainsi qu'une adaptation régionale de Grand Mercure en Chine, MeiJue. La marque Pullman compte aujourd'hui 80 établissements dans le monde. Accor souhaite à long terme en ouvrir 500. Il présentait mardi 28 mai 2013 à la presse celui de Saint-Pancras, à Londres, premier Pullman du marché britannique, après de gros travaux. «Au départ, l'ADN du groupe repose sur l'hôtellerie économique et milieu de gamme mais la segmentation de l'hôtellerie est de plus en plus précise et avec la crédibilité acquise avec Sofitel, nous avons prouvé notre savoir-faire, nous donnant plus de potentiel de développement sur le haut de gamme», indique M. Caillère. Si le haut de gamme constitue 32% de l'hôtellerie au niveau mondial, il ne représente en effet que 14% du parc hôtelier chez Accor. Le groupe souhaite repositionner sa marque haut de gamme cinq étoiles avec un plan d'investissements important, pour répondre notamment aux nouvelles attentes d'une clientèle aimant combiner des séjours loisirs et affaires.
«Nos clients consommateurs de voyage ne font plus autant de distinction entre business et loisirs: nos hôtels ne doivent pas être principalement des hôtels d'affaires», affirme Christophe Vanswieten, directeur général Pullman Europe. Selon lui, «il faut réinventer cette hôtellerie haut de gamme» car les hôtels de ce secteur «se ressemblent un peu tous».
Chics mais pas guindés
Le groupe hôtelier mise avec la marque Pullman sur un «imaginaire fort de voyage et de confort», en référence à George Pullman, l'inventeur des mythiques wagon-lits du même nom. Le design et l'art contemporain sont ici mis en avant. «Chaque réception a été repensée en collaboration avec le designer Christophe Pillet, des galeries d'art vont être intégrées aux établissements et le hall d'entrée, les restaurants et le bar forment un seul espace interconnecté», explique M. Vanswieten.
Les uniformes du personnel, que l'on a voulu chics mais pas guindés, sont dessinés par la créatrice Martine Sitbon. Le logo de la marque ne change pratiquement pas mais se veut «plus moderne», «plus international», avec l'addition d'une boule noire et blanche représentant le yin et le yang, alors que la Chine se place comme le premier marché de la gamme Pullman. A Paris, il compte cinq établissements en rénovation. En Belgique, un nouvel hôtel, premier du pays, devrait ouvrir le mois prochain. «Entre temps on en a ouvert à Sao Paulo au Brésil, à Dubaï. De plus en plus d'investisseurs nous font confiance sur ce produit car il amène la rigueur opérationnelle et la force de distribution du groupe», ajoute M. Caillère.