Deux Forbes et un chef de gouvernement à l'inauguration du Palais des congrès de Marrakech
Inauguration ce mercredi du tout nouveau palais des congrès Mogador à Marrakech. Pimpant, neuf, cet édifice est bâti par la deuxième fortune du royaume.
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Amine Belghazi
Le 29 mai 2013 à 18h42
Modifié 27 avril 2021 à 22h20Inauguration ce mercredi du tout nouveau palais des congrès Mogador à Marrakech. Pimpant, neuf, cet édifice est bâti par la deuxième fortune du royaume.
Il n’a rien à envier aux palais les plus réputés du monde.
Et pour cause, il s’agit là du plus grand centre de congrès et de conférences en Afrique du nord. En tout, il aura coûté 1,2 milliards DH, totalement supportés par Miloud Chaabi! «Nous n’avons reçu aucun dirham des banques» ne manque-t-il pas de rappeler.
Avec une superficie de 16.000 m2 le complexe comprend outre l’amphithéâtre «Mogadorium» qui peut contenir jusqu’à 1.800 places assises, 28 salles de sous-commissions pouvant accueillir entre 10 et 600 personnes, un hall d’exposition de 450 m2 extensible et des espaces d’expositions totalisant une superficie de 3.000 m2. Dans l’ensemble, l’édifice peut accueillir jusqu’à 5.000 personnes… rien que ça !
Abdelilah Benkirane s’est lui-même déplacé pour inaugurer le bâtiment. Accompagné par un important convoi ministériel, à leur tête Lahcen Haddad et Mustapha El Khalfi. Plus étrange, la première fortune du royaume s’est aussi jointe au cortège des invités : Othman Benjelloun, considéré comme un rival de Miloud Chaabi, a répondu présent. Ils ont échangé quelques mots, le temps d’un spectacle introductif, l’air décontracté, affichant une apparente complicité, rictus visiblement sincères.
Pour fêter l’événement, l’organisation a fait appel à des artistes venus de différentes régions du royaume. Beaucoup de couleurs, un mix de folklore et de belles mélodies. D’ailleurs, le chef du gouvernement lui-même n’a pu résister au plaisir d’une danse dès son arrivée au palais.
The dark side of the moon
Mais le palais qu’on croyait sorti d’un conte des mille et une nuits cache bien sa poussière sous le tapis. En effet, ce bâtiment qui semble se rapprocher de la perfection architecturale n’est en réalité pas fini…
Guidé par la curiosité, Médias 24 est allée voir au-delà de ce qu’on a bien voulu lui montrer. Au sous-sol, l’ambiance est beaucoup moins glamour. Complètement en chantier, l’underground a été transformé en loges de fortune pour les artistes. Les ouvriers du bâtiment, visiblement en journée de repos, ne cachent pas leur plaisir de voir remplacé, durant la cérémonie, le bruit des coups de marteau par le son des battements de tambours. Brouette par ci, fils électriques par là, il y a plus à écouter qu’à voir au sous-sol du palais. Mais après tout, on a bien envie de croire aux contes de fées !