Et soudain, trois femmes aux seins nus…
A Tunis, trois Femen européennes se sont dénudées devant le palais de Justice pour exprimer leur solidarité avec Amina, poursuivie par la Justice tunisienne.
Et soudain, trois femmes aux seins nus…
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
B. Berrada
Le 29 mai 2013 à 15h19
Modifié le 27 avril 2021 à 22h20A Tunis, trois Femen européennes se sont dénudées devant le palais de Justice pour exprimer leur solidarité avec Amina, poursuivie par la Justice tunisienne.
C’est à Tunis que ça se passe. Le Boulevard Bab Bnat est, contrairement à son appellation, une ruelle qui serpente le long de la médina de Tunis. C’est là qu’est situé le palais de justice, dans un quartier donc populaire et populeux.
Ce mercredi matin 29 mai, les lieux sont comme d’habitude très animés. Devant les grilles noires du palais de justice prennent place de nombreux photographes, locaux et internationaux, ainsi que des journalistes, ils se placent en demi cercle, préalablement informés par Femen.
Les passants, en majorité des hommes, comprennent que quelque chose va se passer. Certains suivent du regard, d’autres s’arrêtent.
Soudain, les trois femmes qui sont au centre de l’attention générale, se dénudent le torse et apparaissent en petit short, seins nus, poing levé, avec comme slogan unique «Free Amina». Deux d’entre elles sont françaises et la troisième allemande. C’est une sorte de commando Femen, arrivé la veille de Paris, pour soutenir Amina Tyler, la jeune tunisienne de 18 ans et première Femen arabe, en état d’arrestation depuis le 19 mai à Kairouan.
Que se passe-t-il lorsque trois jeunes femmes se dénudent (le torse) dans l’espace public dans un pays arabe ? Eh bien, on n’a pas frôlé l’émeute, mais presque.
La vidéo de Nawaat (ci-dessus) permet de suivre le déroulement de la scène. Au début, tout le monde est discipliné, les photographes mitraillent, ce qui est leur métier. Un homme barbu portant costume et lunettes s’approche et arrache les trois banderoles portées par les jeunes femmes et qui portaient des inscriptions obscènes (f… your morals).
Dans la foule, il n’y a que deux femmes dont l’une ressemble à la maman de Amina, sans que l’on puisse l’identifier avec certitude. La seconde tente de recouvrir les trois Femen avec une sorte de châle. Un homme refera la même expérience avec ce qui ressemble à une robe d’avocat, mais sans succès. Le cercle se resserre autour des jeunes femmes qui se juchent le long des grilles.
Un policier arrive, il saisit la première par le bras, la fait descendre et essaie d’en faire de même avec les autres. De nombreux hommes présents s’y mettent, dont l’homme à la robe d’avocat, chacun tirant un morceau de peau, un pied, un bras, mettant la main dans un short… Ils sont probablement motivés par le désir… d’assister la police.
Les trois jeunes femmes sont interpellées, ainsi que six photographes (de Reuters et Canal + notamment) qui ont refusé de remettre leurs photos à la police.
Selon l’AFP, au moment où les trois Femen étaient interpellées, des avocats présents ont entonné l’hymne national et scandé le fameux «Dégage», en signe de solidarité avec elles. Selon la même source qui cite le porte-parole du ministère de la Justice, «les trois femmes seront poursuivies devant les tribunaux». Le gouvernement veut donner des gages, bien sûr !
Toujours selon l’AFP, l'action des Femen a déclenché la colère d'une foule de passants et d'avocats qui ont agressé les journalistes présents, en frappant certains.
"C'est la première action que nous menons dans le monde arabe (...) j'ai préparé cette équipe internationale à Paris et elles ont été envoyées hier (mardi) à Tunis", a expliqué à l'AFP par téléphone Inna Shevchenko, dirigeante de Femen à Paris.
Si vous voulez que l'information se rapproche de vous
Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsAppPartager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
B. Berrada
Le 29 mai 2013 à 15h19
Modifié 27 avril 2021 à 22h20