Accord de libre échange Maroc-UE : PIB de 1,3 milliard d'euros par an pour le Maroc
Ecorys, le cabinet d'étude chargé de l'étude d'impact de développement durable, livre son point de vue sur l'accord en cours de négociation.
Accord de libre échange Maroc-UE : PIB de 1,3 milliard d'euros par an pour le Maroc
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MAP
Le 4 juin 2013 à 14h57
Modifié 4 juin 2013 à 14h57Ecorys, le cabinet d'étude chargé de l'étude d'impact de développement durable, livre son point de vue sur l'accord en cours de négociation.
L'Accord de libre-échange approfondi et global (Aleag) permettra un gain en PIB de 1,3 milliard d'euros par an pour le Maroc contre 1,4 milliard d'euros pour l'UE, a indiqué l'expert européen, Koen Berden.
Les résultats préliminaires de l'étude d'impact de l'Aleag, en cours de négociation entre le Maroc et l'UE, montrent, qu'à court terme, les gains potentiels du Maroc seraient de près de 1,15 milliard d'euros par an, contre 834 millions d'euros pour l'UE, a ajouté Koen Berden, expert à l'Ecorys, un organisme de consulting chargé par la Commission européenne d'élaborer l'étude d'impact de développement durable pour l'Aleag.
Intervenant lors de la réunion, mardi 4 juin à Bruxelles, d'experts marocains du Conseil économique, social et environnemental (CESE) avec leurs homologues européens dans le cadre du groupe d'étude «relations commerciales UE-Maroc», M. Berden a indiqué que «l'impact macroéconomique de l'Aleag sur l'économie marocaine sera positif» dans le sens où l'accord va contribuer à l'amélioration de la capacité concurrentielle du Maroc et à la promotion de la croissance et de l'emploi.
Il a toutefois indiqué que l'accord devrait profiter à certains secteurs de l'économie nationale plus que d'autres, notamment celui de l'agriculture, les fruits et légumes en particulier, ainsi qu'à certaines branches de l'industrie (automobile).
Commentant ces résultats, Mohamed Bachir Rachdi, rapporteur de la commission des affaires économiques au CESE et président de la délégation marocaine à cette réunion, a estimé que «le modèle d'évaluation adopté par Ecorys comprend des failles manifestes par rapport aux simulations et aux études d'impact et ne tient pas compte de tous les facteurs influents».
Il est de ce fait important que le CESE marocain élabore sa propre étude d'impact et engage avec son homologue européen un débat serein et objectif qui tient compte des «intérêts des sociétés» et pas seulement de ceux de quelques acteurs économiques et politiques.
M. Rachdi a fait savoir à ce propos que le CESE planche sur l'impact des accords de libre-échange sur l'économie marocaine avec un focus sur l'accord conclu avec l'UE, principal partenaire du Maroc, notant que l'analyse menée par le Conseil a révélé que «ces accords profitent davantage aux pays partenaires comme en témoigne l'aggravation continue du déficit commercial du royaume avec la plupart des pays avec lesquels il est lié par un accord de libre-échange».
Les impacts limités de ces accords sur l'économie marocaine s'expliquent par des facteurs en rapport avec leur mode de négociations et leur gouvernance ainsi qu'avec le degré de préparation du Maroc à la libéralisation commerciale, a-t-il dit.
Le Maroc et l'UE ont tenu, en avril dernier à Rabat, un premier round de négociations en vue de la conclusion d'un accord de libre-échange approfondi et global. L'ALEAG a pour objectif principal de faciliter l'intégration progressive de l'économie marocaine dans le marché intérieur de l'UE.