A l’occasion de la 7^e édition du Mobile Monday Maroc, organisée par Maroc Numeric Cluster le 3 juin 2013 au siège d’Inwi à Casablanca, Médias 24 a rencontré Samir Benmakhlouf.

Pour présenter Windows8, vous n’avez pas le même discours avec les développeurs qu’avec le grand public. Quelles sont les fonctionnalités clefs que vous leur proposez à travers cette plateforme?

Notre mobilité est beaucoup plus large que celle des autres plateformes qui ne font que des téléphones car nous avons en plus les tablettes et les PC qui sont portables. Nous offrons ainsi une plateforme intégrée et une expérience unifiée, et c’est ce que cherche l’utilisateur.

Si les développeurs sont sur votre plateforme, ils maximiseront donc leurs chances de vendre leur application…

Puisque nous vendons 500 millions de périphériques dans le monde sur la plateforme Microsoft chaque année, ils ont tout intérêt à développer des solutions sur cette plateforme car nous avons une communauté beaucoup plus large que les autres. Pour ce faire, nous sommes en train de leur offrir les mêmes produits sur le device et le Windows 8 que sur PC pour élargir leur façon de gérer leurs logiciels.

Comment Microsoft accompagne-t-il ces développeurs ?

A travers le programme BizSpark, Microsoft met à disposition des développeurs tous ses outils gratuitement. Il suffit de nous contacter ou d’aller sur notre site web pour pouvoir s’enregistrer en tant que start up développeur pour pouvoir avoir accès à ces logiciels. Nous avons également signé une convention avec le Technopark donc toutes les entreprises qui y sont installées ont accès à ces logiciels gratuitement.

Vous proposez également une collaboration aux développeurs, quels en sont les termes ?

Nous avons un modèle gagnant-gagnant avec eux parce que pour chaque application vendue à travers le Cloud Microsoft, ses développeurs perçoivent 70% du revenu. Cela peut aller jusqu’à 80% à partir de 25.000 applications téléchargées et Microsoft ne garde donc que 20%. C’est ainsi pour les développeurs de Miscrosoft à travers le monde et ils sont rémunérés dans leur propre pays.

Windows8 est le premier système d’exploitation à offrir la langue amazighe, cela a-t-il été développé au Maroc ?

La langue amazighe n’a pas été développée au Maroc mais au niveau de Microsoft Corp, conjointement avec l’Institut royal de la Culture amazighe afin de bénéficier d’une expertise locale.

Lorsque la langue amazighe a été inscrite dans la constitution, j’ai convaincu Microsoft en leur expliquant qu’à l’avenir les appels d’offres de logiciels ne vont accepter que ceux qui seront compatibles avec la langue amazighe.

L’idée est donc d’être à l’écoute de notre environnement, de nous positionner et d’être avant-gardistes.

Notamment, l’un de nos avantages par rapport aux autres plateformes est que sur Windows 8, le Sahara est marocain. Aussi, lorsqu’une personne se connecte depuis le Maroc, elle le voit sur sa carte Bing Maps. L’avantage pour les développeurs est qu’ils ne sont pas embarrassés lorsqu’ils voudront créer des applications en relation avec le gouvernement et le citoyen marocains.